Province d’Auvergne

 

Place d'Armes du chantier de jeunesse de Châtel-Guyon

Place d’Armes du chantier de jeunesse de Châtel-Guyon

 

la réception du drapeau à chatel guyon

la réception du drapeau à chatel guyon

 

CHANTIERS DE JEUNESSE Chatel Guyon retour drapeau

CHANTIERS DE JEUNESSE Chatel Guyon retour drapeau

Commissariat régional, basé à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme).

Commissariat Régional Chantiers De Jeunesse Puy De Dome

Commissariat Régional Chantiers De Jeunesse Puy De Dome

 

Commissariat Régional D' Auvergne Chantiers De Jeunesse Puy De Dome

Commissariat Régional D’ Auvergne Chantiers De Jeunesse Puy De Dome

Commissariat général, basé à Chatel-Guyon (Puy de Dôme).

chantiers de jeunesse commissariat régional d'Auvergne Chatel-Guyon

chantiers de jeunesse commissariat général d’Auvergne Chatel-Guyon

 

documents administratifs

 

permission du chantier de jeunesse commisariat d'auvergne

permission du chantier de jeunesse commisariat d’auvergne

 

chantiers de jeunesse de Chatel-Guyon demande de permission

chantiers de jeunesse de Chatel-Guyon demande de permission

 

son orchestre

 

 

N° 42 « la Marne », basé à Châtel-Guyon (Puy de Dôme). dissous le 30 novembre 1943.

chantiers de jeunesse 42

chantiers de jeunesse 42

 

chantiers de jeunesse n°42 groupe de direction équipe 1

chantiers de jeunesse n°42 groupe de direction équipe 1

Devise : « En l’avant, hardiment ».

 

pour la table du Maréchal francisque en pain chantier de jeunesse 42

pour la table du Maréchal francisque en pain chantier de jeunesse 42

Publication : « Au cœur des chantiers ».

Devise : « A moi Auvergne ; pour la France, plus haut ».

 

Publication : « L’Aiguillon ».

 

chantiers de jeunesse l'aiguillon journal de la province d’Auvergne

chantiers de jeunesse l’aiguillon journal de la province d’Auvergne

 

École régionale des chefs, basée à Theix par Saint-Genès-Champanelle (Puy de Dôme)

chantiers-de-jeunesse-ecole-des-cadres-auvergne

chantiers de jeunesse école des cadres Auvergne

 

chantiers de jeunesse era auvergne

chantiers de jeunesse era Auvergne

 

chantiers de jeunesse ecole cadres auvergne

chantiers de jeunesse école cadres Auvergne

 ouvre en mars 1941.

Devise : « Fides Intrepida » (« Une foi intrépide »).

promotions :

  • Promotion « Maréchal Lyautey » du 31 mars au 17 juin 1941
  • Promotion « Amiral Darlan » du 28 juillet 1941 au 27 Août 1941.
  • Promotion « Général Weygand » du 5 Octobre 1941 au 28 Janvier 1942
  • Promotion « Maréchal Foch » du 26 Octobre au 15 Septembre 1943.
  • Promotion « Le flambeau » du 26 Octobre au 23 décembre 1942.
  • Promotion « Verdun » du 2 Mars au 23 décembre 1942.
  • Promotion « Général Laperrine » du 17 Octobre au 9 Décembre 1943
  • Promotion « Les plaideurs » de janvier au 14 Juin 1944.

La province comprenait, à sa création, les chantiers de jeunesse :

N° 1 « Maréchal Pétain« , basé en forêt de Tronçais (Allier).

 

chantiers de jeunesse le troncais

chantiers de jeunesse le troncais

 

dissous le 9 mai 1944, versé à la Production Industrielle le ?.

 

chantiers-de-jeunesse-N°1

chantiers-de-jeunesse-N°1

Devise : « Prendre parti hardiment ». .

Groupes : 1/ ? – 2/ Lyautey – 3/ De Foucault – 4/ Jehanne d’Arc

   5/ Vercingétorix

 

chantiers de jeunesse 24 groupe 9 vercingétorix

chantiers de jeunesse 24 groupe 9 Vercingétorix

  6/ Galliéni – 7/ Bayard – 8/ Faidherbe – 9/ ? – 10/ Bonaparte – 11/ ?

N° 5 « Lyautey », basé à Pontgibaud (Puy de Dôme).

blason chantiers de jeunesse groupement 5 groupe 1

blason chantiers de jeunesse groupement 5

dissous le 30 novembre 1943.

chantiers de jeunesse groupement 5 Infirmerie

chantiers de jeunesse groupement 5 Infirmerie

chantiers de jeunesse groupement 5 Infirmerie

chantiers de jeunesse groupement 5 Infirmerie

 

chantiers de jeunesse groupement 5 Infirmerie

chantiers de jeunesse groupement 5 Infirmerie

Devise : « Bâtir ».

Publication : « France, ralliement « 

. Groupes : 1/ Péguy 2/ Charcot- 3/ Bayard- 4/ Guynemer – 5/ De Bournazel – 6/ Verdun – 7/ Francis Garnier – 8/ Gouraud- 9/ Du Plessis                                                                                           10/ Jean Bart 

Blason Les chantiers-de jeunesse Groupement 5 Groupe 10

Blason Les chantiers-de jeunesse Groupement 5 Groupe 10

11/ Sidi Brahim (Groupe de Direction)

 

N° 20 « Turenne », basé à Lapleau (Corrèze) puis Le Ripault (Indre et Loire ) en septembre-octobre 1943.

chantiers de jeunesse n° turenne

chantiers de jeunesse n°20 turenne

 

Créé en octobre 1940

chantiers de jeunesse n°20 groupe de La Tour D' Auvergne

chantiers de jeunesse n°20 groupe de La Tour D’ Auvergne

dissous le 30 novembre 1943.

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Devise : « Avec loyauté, servir ».

Publication : « Servir ».

Groupes : 1/ Weygand – 2/ Jeanne d’Arc – 3/ Chevalier d’Assas puis Latour d’Auvergne – 4/ Sully – 5/ Charcot – 6/ de Bournazel – 7/ Roland puis Pol Lapeyre – 8/ Surcouf – 9/ Saint Christophe puis Général Janssen – 10/ Lyautey puis Bonaparte – 11/ Colbert.

N° 21 « Gallieni », basé à Renaison (Loire) puis Les Noës (Loire) le 15 novembre 1942 et à Roanne (Loire) en septembre-octobre 1943.

dissous le 30 novembre 1943.

chantiers de jeunesse n°21

chantiers de jeunesse n°21

Devise : « Quand même ».

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Publication : « Pavillon haut » ou « La Francisque ».

chantiers de jeunesse 21

chantiers de jeunesse 21

 

N° 22 « La Tour d’Auvergne » puis « Joffre », basé à Messeix (Puy de Dôme). Créé en août 1940

 

Chantiers de Jeunesse n° 22

Chantiers de Jeunesse n° 22

 

blason chantiers de jeunesse groupement 22

blason chantiers de jeunesse groupement 22

 

 

 

 

dissous le 30 novembre 1943.

chantiers de jeunesse 22

chantiers de jeunesse 22

 

chantiers de jeunesse groupement 22 groupe 9 Messeix

chantiers de jeunesse groupement 22 groupe 9 Messeix

Devise : « Par nous, il renaîtra ».

chantiers de jeunesse groupement 22 groupe 9 Messeix

chantiers de jeunesse groupement 22 groupe 9 Messeix

Publication : « France-Montjoie ».

Groupes : 1/ Mermoz 2/ Soldat inconnu puis Saumur – 3/ Guynemer- 4/  5/chevalier D’assas 6/ Hoche – 7/ De Bournazel- 8/ Jeanne d’Arc- 9/ Verdun

chantiers de jeunesse 22 groupe 10

chantiers de jeunesse 22 groupe 10

 

chantiers de jeunesse n°22

chantiers de jeunesse n°22

11/ De Lesseps (Groupe de Direction)

N° 32 « Jacques Cœur », basé à Uzay-le-Venon (Cher) puis à Bruère-Allichamps (Cher) le 5 novembre 1942.

Chantiers de la Jeunesse Groupement n° 32 Groupe n° 3 Le travail en forêt

Chantiers de la Jeunesse Groupement n° 32 Groupe n° 3 Le travail en forêt

dissous en mars 1944.

 

CHANTIERS DE JEUNESSE n° 32 La Boulangerie

CHANTIERS DE JEUNESSE n° 32 La Boulangerie

 

chantiers de jeunesse 32

chantiers de jeunesse 32

Devise : « A vaillant cœur, rien d’impossible ».

 

chantiers de jeunesse n° 32 La Quille

chantiers de jeunesse n° 32 La Quille

 

chantiers de jeunesse n°32

 

chantiers de jeunesse n°32

Publication : « Coeur de France ».

N° 34 « Sully« , basé à Mézières-en-Brenne (Indre) puis à La Rochelle (Charente-Maritime).    

CHANTIER de JEUNESSE 34 sully Groupe 5

CHANTIER de JEUNESSE 34 sully Groupe 5

   

  dissous en juin 1944 et transféré aux chantiers bleus de la production industrielle.

chantiers de jeunesse groupement 34 groupe 3 équipe 2 Mézières en Brenne

chantiers de jeunesse groupement 34 groupe 3 équipe 2 Mézières en Brenne

Devise : « Haut les coeurs ».

chantiers de jeunesse n°34 groupe 8

chantiers de jeunesse n°34 groupe 8

 

chantiers de jeunesse n°34 groupe 8

chantiers de jeunesse n°34 groupe 8

Publication : « La Brenne ».

N° 39 « De Foucauld », basé à Montmarault (Allier) puis à Boulouris (Var) en mars 1944.

 

chantiers de jeunesse N°39

chantiers de jeunesse N°39

 

 

 CHANTIERS DE JEUNESSE n° 39 GROUPE 4 le camp

CHANTIERS DE JEUNESSE n° 39 GROUPE 4 le camp

 

dissous en mars 1944.

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blason chantiers de jeunesse groupement 39

blason chantiers de jeunesse groupement 39

Devise : « Jamais arrière ».

 

chantiers de la jeunesse no 39 Montmarault

chantiers de la jeunesse no 39 Montmarault

 

blason chantiers de jeunesse groupement 39

blason chantiers de jeunesse groupement 39

Publication : « Le Passe-Partout ».

N° 40 « Les Arvernes » (Chantier disciplinaire), basé à Murat (Cantal) puis à Hourtin (Gironde).

 

 

chantiers de jeunesse N° 40 - Groupe N° 2 - Vue Générale sur d'Albepierre

chantiers de jeunesse N° 40 – Groupe N° 2 – Vue Générale sur d’Albepierre

 

Créé par l’article 4 de la loi du 18 janvier 1941

 

Chantiers de la Jeunesse Groupement n° 40 murat

Chantiers de la Jeunesse Groupement n° 40 murat

dissous le 30 novembre 1943.

 

Chantiers de la Jeunesse n° 40 - Vue générale

Chantiers de la Jeunesse n° 40 – Vue générale

 

chantiers de JEUNESSE N° 40 LE REFECTOIRE

chantiers de JEUNESSE N° 40 LE REFECTOIRE

 

 

chantiers de jeunesse 40

chantiers de jeunesse 40

 

Devise : « Honneur et discipline ».

Publication : « De là-haut ».

Parmi ces groupement, le groupement n°40 (Camps des Arvernes) tient une place à part :

 

c’est un camp disciplinaire.

Il accueillera sur les pentes du Lioran, dès le 1er octobre 1940, des appelés- dont un fort contingent d’alsaciens lorrains- qui seront chargés de l’encadrement ; puis, dans un second temps, des jeunes repris de justice.

La devise de ce groupement est « Honneur et Discipline » ; son insigne une tête de gaulois se détachant sur un fond de sapins.

Il regroupe 800 hommes environ, placés sous le commandement du chef LE FOUEST.

Contrairement aux autres groupements, il ne comporte en 1941 que 5 groupes dont 4 sont disciplinaires.

A cette date l’organigramme du groupement est le suivant :

-Chef de groupement : Commissaire Le FOUEST

Commissaires adjoints : Chefs MAYET, BLANCHET, MESTRE, DEMUMIEUX, et DOSQUE

Assistants : Chefs MICHEL, d’AILLY, PARSEVAL, RAFFOUR, GENIOT, BRUNHES, DUVERNOIS et PERICHON

Aumôniers : CHEVALIER et SCHWALLER

Médecins : JULIA et BENVENISTE.

Les groupes sont constitués en fonctions des délits commis :

Groupe I : « Dura lex sed lex », cantonné dans les granges du hameau isolé de La Molède, au pied du Plomb du Cantal, à 1.480 mètres d’altitude. Chef de groupe PERRET, assistant SALES. Il s’agit des appelés les plus durs, issus de maisons centrales.

témoignage de Grenier Christian :(qu’il en soit remerçié…)

Je vous joins une photo concernant mon beau-père Mr Verroul (décédé ce jour) qui était au camp des Arvernes.

Il a fuit du village St Sylvin , poursuivit et rattrapé dans les vignes pour être envoyé dans ce camp disciplinaire.
Il faisait partis du groupe 1 Sidi-bel-Abbès, il est parti, ensuite dans le maquis…

Chantiers de jeunesse Les Arvennes

Chantiers de jeunesse Les Arvennes

 

Chantiers de jeunesse Les Arvennes

Chantiers de jeunesse Les Arvennes

vue prise au camp des Arvennes, groupe1, groupe de Sidi-Bel-Abbès

 

la loi est dure,

mais la loi, c’est la loi.

 

Groupe II : « Sidi Brahim », cantonné aux burons d’Albepierre. Chef de groupe PERON, assistant THIBAUT. Il s’agit des appelés condamnés pour vol, braquages, etc…

Groupe III : « Dixmude », également cantonné aux burons d’Albepierre. Chef de groupe FRANZE, assistants ELBAZ et LEDARE. Il est constitué des appelés insoumis dans leur groupement d’origine.

Groupe IV : « d’Assas », cantonné dans les granges du hameau d’Auzolles, sur la route d’Albepierre à Bredons. Chef de groupe VUILLEMIN, assistants MICHEL et BOUFFARET. Ce groupe est composé de réfractaires et de politiques (communistes, anarchistes, syndicalistes, etc…).

Groupe de commandement : cantonné tout d’abord dans une grange aujourd’hui détruite près du foirail de Murat.

Il s’installera ensuite dans des baraques « Adrian » à côté de l’usine à gaz, près de la route d’Aurillac (quartier de la Croix-Jolie) sur les pentes du rocher de Bonnevie. Il est constitué d’une cinquantaine de non disciplinaires, au départ des alsaciens lorrains, puis de jeunes clermontois et aurillacois ayant saisi l’opportunité de ne pas trop s’éloigner de la famille.

Le camp des burons d’Albepierre était de loin le plus important. Surnommé « le camp des américains », un contingent américain y ayant séjourné pendant la première guerre mondiale, il n’en restait aucun vestige lorsque le 17 septembre 1940, trois mois à peine après l’armistice, le commandant LE FOUEST accompagné de quatre de ses collaborateurs, chargé de repérer dans la région un site pour l’installation d’un chantier de jeunesse, arrêta son choix sur ce cirque de verdure, au pied du Plomb du Cantal, à 1.200 mètres d’altitude.

Le camp comportait, outre 10 baraques disposées de part et d’autre d’une très large allée centrale, une chapelle, un foyer, une infirmerie et un atelier.

Chaque baraque était composée de 3 dortoirs logeant chacun une équipe de 15 appelés. Le camp était parfaitement entretenu ; des massifs de fleurs garnissaient les pelouses et le bord des allées. Sur le terre-plein central était planté un énorme mât.

C’était là où se tenaient les rassemblements et tous les matins le « lever des couleurs ». Les jeunes gens affectés aux groupes disciplinaires (I à IV) avaient tous eu maille à partir avec la justice avant ou après leur incorporation. Certains venaient du milieu carcéral, d’autres de maisons dites de « redressement » (Aniane, Eysses, etc.. ).

Certains avaient eu des « ennuis » dans leur groupement de première affectation (indiscipline, rixes, insoumission, etc…). Seuls les « politiques » avaient un cursus moins violent. Ils étaient originaires de toutes les régions de la zone non occupée. Escortés de gendarmes, ils débarquaient en gare de Murat. Le crâne rasé, portant des tatouages (quelques uns en avaient même sur le visage), ils ne manquaient pas de pittoresque ! Réceptionnés au P.C. de Murat, le chef LE FOUEST décidait de leur affectation dans les différents groupes en fonction de la nature de leur délit.

Puis, solidement encadrés, ils gravissaient la route qui monte de Murat vers les camps d’Albepierre. Les chefs des groupes disciplinaires étaient des « figures ». Estimés de leurs hommes, ils partageaient leurs dures conditions de vie tout en maintenant une sévère discipline.

Cela n’empêcha pas que des exactions soient commises : l’église d’Albepierre fut profanée et des objets du culte volés, ce qui donna lieu ultérieurement à une manifestation religieuse à laquelle participèrent plusieurs évêques.

De nombreux autres vols eurent lieu chez l’habitant, ce qui ne contribua pas à améliorer les relations avec la population locale. Les auteurs des vols, lorsqu’ils sont arrêtés, sont détenus dans l’ancien four à pain du village d’Albepierre reconverti en prison. Les jours d’incarcération étaient ajoutés à la durée légale du service obligatoire, et c’est ainsi que plusieurs disciplinaires effectuèrent quelques mois supplémentaires….

L’essentiel du travail des appelés du premier contingent incorporé en mars 1941 fut de construire les deux camps : celui des burons d’Albepierre et celui de la Croix Jolie à Murat. A Albepierre, les travaux avaient commencé dès le mois d’octobre 1940 avec des appelés démobilisés à la suite de l’armistice. Les conditions de travail dans la neige et le froid étaient extrêmement pénibles. Il n’y avait aucun matériel.

Il fallut d’abord aménager une route forestière du bourg d’Albepierre jusqu’au site choisi. Puis encadrés par des chefs d’ateliers, hommes de métier pour la plupart, les appelés durent préparer le terrain, procéder à des travaux de terrassement pour recevoir les assises des baraques, un important travail de drainage fut également effectué.

Fin décembre 1940, trois baraques étaient érigées, quatre en cours de finition.

Le camp d’Albepierre fut terminé en mai 1941 et celui de la Croix Jolie en août de la même année. Les appelés seront alors orienté vers d’autres activités : abattage des arbres et fabrication de charbon de bois à la Molède, Auzolles et Albepierre ; extraction de lignite à Chambeuil près de Laveissière ; extraction de la tourbe sur le plateau du Limon au dessus de Ségur les Villas ; plantation de conifères ; aménagement de chemins forestiers, etc….

Des stages de chefs d’équipes fonctionneront à Chambeuil. Sous la responsabilité du chef BONFILS, un parc hippomobile destiné au transport et au ravitaillement stationnait dans les écuries de la ferme DAUCOU, dans le bourg d’Albepierre.

Il y avait aussi un spécialiste des tatouages à la lame de rasoir. Son industrie était prospère, rares étaient les disciplinaires qui n’y passaient pas.

Le rythme de vie au camp 40 était immuable.

Voici à titre d’exemple l’emploi du temps en 1941 des jeunes du contingent cantonnés à Murat :

-7 heures : réveil.

7h à 7h30 : hébertisme et toilette en plein air dans le ruisseau de la Chevade.

7h30 : petit déjeuner.

8h15 : salut aux couleurs en tenue réglementaire place du Balat.

8h30 à 12h. : travail de terrassement et construction des baraques à la Croix Jolie.

12h à 14h. : déjeuner.

14h à 18h. : travail.

19h. : dîner.

21h. : couvre feu.

Très fréquemment des veillées de camp sont organisées et des chœurs constitués. Les non disciplinaires y entonnent des chansons du terroir ou des chants scouts : « Fanchon », « A la claire fontaine », « Une fleur au chapeau » ou encore l’hymne du groupement des Arvernes composé par les chefs P. MAYET et R. DESGRIPPE.

Les disciplinaires, qui s’étaient auto baptisés les « joyeux » ont quant à eux adapté à leur manière le chant des bataillons d’Afrique :

« Il est sur la terre cantalienne, un bataillon dont les soldats sont des gars qui n’ont pas eu de veine, c’est les bat’af et nous voila. Pour être joyeux, chose spéciale, Il faut connaître Fresne ou Poissy, Ou bien sortir d’une centrale, C’est là d’ailleurs qu’on nous choisi Mais qu’est ce que ça fout, on s’en fout, on s’en fout » Refrain « Sur la route, la grand’route, Souviens toi les anciens l’ont faite sans doute, de Murat à Albepierre, d’Auzole à Laveissière, sac au dos dans la poussière, chantons disciplinaires »

Parfois aussi des feux de camp sont organisés. Le plus célèbre fut celui de la Saint-Jean 1941. Cette nuit là, à minuit précise, les disciplinaires d’Albepierre au sommet du plomb du Cantal, ceux d’Auzolle sur le rocher de Bredons et les jeunes du groupe de Murat sur les rochers de Bonnevie et de Chastel allumèrent leurs feux simultanément.

Spectacle saisissant dans les monts d’Auvergne, à 1.800 mètres d’altitude, en pleine nuit, pendant le solstice de juin.

Un journal est édité. Il s’intitule « De là haut Camp des Arvernes ».

Il est hebdomadaire et une quarantaine de numéros paraîtront à partir du 1er décembre 1940. Sous la responsabilité du chef GALLIER, des équipes de football et de rugby sont constituées et des rencontres ont lieu avec des équipes des alentours (Molompize, Arpajon et Saint-Eugène d’Aurillac).

Divers événements émaillent la vie au camp.

C’est ainsi que le 5 décembre 1940, le général de la PORTE du TEIL vient inspecter le groupement nouvellement crée.

A cette occasion : feu de camp, défilé, remise de fanion.

Le 19 janvier 1941 : libération du premier contingent. Cinq cent jeunes sont rendus à la vie civile, parmi eux beaucoup d’alsaciens lorrains. Une fête est organisée en leur honneur à la salle Saint-Jean à Murat.

Au cours des mois de février et mars : arrivée des appelés du deuxième contingent de la classe 1940 (nés entre le 1/04.1920 et le 31.12.1920).

Le 22 mars 1941 le 30ème bataillon de chasseurs de l’armée d’armistice vient avec sa fanfare rendre visite au camp 40.

Le 1er mai 1941 : fête du travail et fête du Maréchal PETAIN : messe en plein air au camp d’Albepierre et l’après midi fête sportive au terrain municipal de Murat.

Le samedi 10 mai : fête de Jeanne d’Arc à Saint-Flour

le 24 mai 1941, visite à Murat de M. LAMIRAND, ministre de la jeunesse. Le vendredi 29 août 1941 : c’est le premier anniversaire de la Légion française des combattants ; grandiose manifestation place du Balat.

Lors de la création des Comités locaux de la légion des combattants, le camp 40, avec sa fanfare, participe aux inaugurations dans diverses communes du Cézallier et de la Planèze. A l’occasion de ces manifestations il n’était pas rare que quelques disciplinaires vident leurs querelles à coups de poings, voire de couteaux. Le non respect des règles et la volonté de « se foutre de l’autorité » sont le dénominateur commun de ces jeunes disciplinaires, narquois, goguenards, rebelles et parfois violents

Et puis vient l’épopée de la résistance en Haute Auvergne.

L’occupation de la zone sud par les troupes allemandes le 11 novembre 1942 pose un sérieux cas de conscience aux responsables des chantiers ainsi d’ailleurs qu’aux jeunes appelés. Depuis leur création, les chantiers de jeunesse font l’objet d’une surveillance attentive de la part des autorités d’occupation et sont pour elles un sujet de préoccupation.

Le 26 février 1943, la loi instituant le Service du Travail Obligatoire (STO) concerne, entre autre, les jeunes gens des chantiers de jeunesse dont le stage s’achève fin mars. Nombreux furent ceux qui dans les régions boisées et montagneuses du Cantal viennent renforcer ou constituer des groupes de résistance. Il faut les équiper en vêtements, chaussures, couvertures, sacs à dos…..

A cet effet, en 1943, les maquisards organisent deux raids : l’un au magasin du groupement à Murat, l’autre à la Molède d’Albepierre, ce dernier avec la complicité d’un responsable du camp 40. Fin décembre 1943, le gouvernement LAVAL met fin aux fonctions du général de la PORTE du TEIL qui est déporté en Allemagne et les allemands exigent la démobilisation des chantiers. Le régime de Vichy agonise et se désagrège, et avec lui toutes les organisations qu’il a créées.

Le groupement n°40 n’existe plus lors de la libération du territoire.

André MARTRES

Groupes : 1/ Sidi Bel Abbès – 2/ Verdun puis Sidi Brahim 3/ Lyautey puis Dixmude – 4/ Le Téméraire – 5/ Bayard – 6/ Sully – 7/ Pasteur puis Pol Lapeyre – Groupe de direction / Bournazel 

 

 

N° 44 « Jeanne d’Arc », basé à Courpiere (Puy-de Dôme) puis Tarbes (Hautes Pyrénées) en octobre-novembre 1943.

 

chantiers de Jeunesse n° 44 Vue du Camp

chantiers de Jeunesse n° 44 Vue du Camp

 

chantiers de jeunesse n°44 atelier

chantiers de jeunesse n°44 atelier

 

chantiers de jeunesse N° 44 Gp N°6 Terrassement pour baraque

chantiers de jeunesse N° 44 Gp N°6 Terrassement pour baraque

 

 

 

 

blason chantiers de jeunesse groupement 44

blason chantiers de jeunesse groupement 44

 

dissous le 30 novembre 1943.

chantiers de jeunesse groupement No 44

chantiers de jeunesse groupement No 44

 

chantiers de jeunesse groupement 44 groupe 4 Celles Sur Durolle

chantiers de jeunesse groupement 44 groupe 4 Celles Sur Durolle

Devise : « France, toujours ».

chantiers de jeunesse n° 44

chantiers de jeunesse n° 44

 

chantiers de jeunesse n° 44

chantiers de jeunesse n° 44

Publication : « L’étandard ».  

a suivre..

Une réflexion au sujet de « les chantiers de jeunesse (L’ AUVERGNE) 1,5,20,21,22,32,34,39,40,42,44 »

  1. Bonjour
    Mon père était directeur d’un centre de jeunes au Château de la Marcellière à Marçon (Sarthe) situé en zone occupée d’août 40 à mars 44.
    Je possède un certain nombre de documents et photos qui relient ce centre à différents organismes:
    Comité Sully, Garçons de France, Comité d’aide aux jeunes de France Ou Commissariat à,la Jeunesse.
    Avez-vous connaissance de l’existence de tel établissement en zone occupée et existe-t-il une
    Association.
    Je vous remercie pour votre aide.

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