FRONTSTALAG :

Camp de prisonniers de guerre français sur le territoire français

Sur les 1 500 000 soldats de l’armée française capturés en mai juin 1940:

on compte:

  • 60 000 Algériens
  • 12 000 Tunisiens
  • 18 000 Marocains
  • 15 000 Africains de l’AOF et de l’AEF
  • 3 900 Malgaches
  • 2 400 Indochinois
  • 456 Antillais non reconnus par les Allemands comme citoyens français 
  • 3 700 captifs de race non déterminées d’après les critères nazis.

diaporama de différents prisonniers de guerre des colonies françaises, et à juste titre prisonniers de guerre FRANÇAIS

 La débâcle et la défaite approchent,c’est la fin ….

17 juin 1940 évacuation des éléments armés à Rennes

17 juin 1940 évacuation des éléments armés à Rennes

Le sentiment général qui prédomine est qu’Il suffit d’attendre en se pliant aux règles imposées par les Allemands.

étiquette spéciale de non distribution de courrier pour PG

étiquette spéciale de non distribution de courrier pour PG

Rares sont ceux qui ne croient pas que c’est une affaire de jours au pire de semaines, avant qu’ils ne retrouvent leurs occupations civiles, leurs foyers…

prisonniers de guerre alliés

prisonniers de guerre alliés

 

 

 

prisonniers de guerre

 

 

prisonniers de guerre alliés

prisonniers de guerre alliés

L’abattement de la débâcle, entretenu par les conditions physiques et morales très dures qui ont suivi la capture, le sentiment d’une fin qui rend impuissant à réagir et casse pour un temps tout ressort moral

l'armistice vient d'etre proclamée

l’armistice vient d’etre proclamée

la croyance dans une démobilisation prochaine puisque l’armistice est signé, tout cela explique qu’on ne prenne pas le risque d’une évasion.

attestation d'hébergement pour libération de prisonnier de guerre

attestation d’hébergement pour libération de prisonnier de guerre

la “Blitzkrieg” contre la France fit tomber près de 1.850.000 prisonniers de guerre entre les mains de la Wehrmacht victorieuse.

prisonniers de guerre alliés

prisonniers de guerre alliés

Près de la moitié d´entre eux entrèrent d’ailleurs en captivité après que Pétain, dans l´attente d´un traité de paix imminent, eut appelé à cesser le combat.

L'Armistice est signée

L’Armistice est signée

Dans les premières semaines, les prisonniers originaires de l´Alsace et de la Lorraine annexées de fait, furent relâchés (parfois pour se retrouver peu de temps après enrôlés de force dans la Wehrmacht).

Les blessés et les malades furent également remis en liberté et certains prisonniers réussirent à s’évader. Les 90.000 prisonniers, pour la plupart de couleur, des colonies françaises et d´Afrique du nord ainsi que 110.000 autres prisonniers de guerre restèrent d’abord dans les Frontstalags en France. .

 

Des milliers d’hommes se retrouvent ainsi prisonniers de guerre de l’ennemi après avoir vainement combattu.

Prisonniers de guerre français dans le Nord Pas de Calais

Prisonniers de guerre français dans le Nord Pas de Calais

certains sont démobilisés..

fiche de démobilisation 09 07 1940

fiche de démobilisation 09 07 1940

 

fiche démobilisation chagny 02 09 1940

fiche démobilisation chagny 02 09 1940

Tandis que la majorité de ces combattants de la campagne du printemps 40 est dirigée vers l’Allemagne après avoir fait des haltes dans des cantonnements provisoires ou des campements de fortune…

le chemin de la captivité

le chemin de la captivité

La pauvre Armée française se traîne ainsi sur les routes de campement en campement dans des marches quotidiennes et interminables sous l’éclatant soleil de ce mois de juin 40 ; le ventre pratiquement vide,

Prisonnier de guerre alliés

les hommes sont épuisés mais leur calvaire ne fait que commencer…

chars allemand et prisonniers de guerre français mai juin 1940

chars allemand et prisonniers de guerre français mai juin 1940

 

chars allemands et prisonniers de guerre français mai juin 1940

chars allemands et prisonniers de guerre français mai juin 1940

Mais beaucoup de ces soldats, désormais prisonniers, n’ont pas vu un champ de bataille ; souvent réservistes, ils attendaient de partir au combat dans des casernes et se sont fait « cueillir » par l’occupant qui de jour en jour gagne du terrain.

Leur séjour va se prolonger plusieurs mois, en France, dans des fronstalags.

note sur distribution du courrier par autorités allemandes

note sur distribution du courrier par autorités allemandes

 

note sur distribution du courrier par autorités allemandes

note sur distribution du courrier par autorités allemandes

L’Allemagne nazie renvoyait les prisonniers de guerre noirs et maghrébins de l’Armée française dans la zone occupée française, le plus rapidement possible par peur de maladies tropicales ou d’atteinte à la « pureté du sang aryen ».

Ils étaient dispersés dans les 57 frontstalags dont celui de Vesoul, le camp de discipline pour les « indigènes coloniaux ».

Les soldats noirs détenus au 31 décembre 1943 seront encore 10 475.

Certains d’entre eux parviendront à s’évader, ou seront libérés par les Forces françaises de l’intérieur (FFI) qu’ils rejoignirent souvent

.

Frontstalag en France et en territoires du reich

 

Frontstalag 100 : Hazebrouck, Nord du 20 juillet 1940 au décembre 1940

front-stalag 100 prisonnier de guerre britannique hopital Bethonne pas de calais

front-stalag 100 prisonnier de guerre britannique hopital Bethonne pas de calais

 

 

prisonnier de guerre britannique à l'hopital d-ernemont

prisonnier de guerre britannique à l’hopital d-ernemont

merci a mr bruce edgar pour les précisions concernant la capture de son père

Mon père était dans les 51e Highlanders et a été blessé et arrêté à Saint-Valery-en-Caux en 1941. Après un hôpital militaire, il a été emmené à Frontstalag 171 (Hôpital Ernemont) à Rouen.

Plus tard, il était censé être transféré en train dans un camp en Allemagne avec les autres prisonniers britanniques, mais un raid aérien sur le chemin a fini par créer une confusion  avec des soldats français blessés rapatriés et envoyés à Lycèe Henri Martin à St Quentin, qui avait été réquisitionné comme Frontstalag 191.

Plus tard, il a été transféré à l’Hôpital de Val de Grâce, Frontstalag 111, dont il a finalement échappé et traversé les Pyrénées vers l’Espagne. L’enveloppe est finalement arrivée au Val-de-Grâce après que mon père s’était échappé et qu’il était retourné à l’expéditeur

……puis Amiens, Somme de janvier 1941 au 18 mars 1941

Frontstalag 101 :Cambrai, Nord 1 du 19 juillet 1940 au 13 mars 1941

Frontstalag 102 :Lille, Nord

Front stalag 111 : Drancy, Seine-et-Oise

prisonniers de guerre français camp de prisonniers camp de Drancy

prisonniers de guerre français camp de prisonniers camp de Drancy

 

prisonniers de guerre françaiscamp de prisonniers français camp de Drancy

prisonniers de guerre françaiscamp de prisonniers français camp de Drancy

 

prisonniers de guerre français camp de prisonniers français camp de Drancy

prisonniers de guerre français camp de prisonniers français camp de Drancy

 

prisonniers de guerre français camp de Drancy

prisonniers de guerre français camp de Drancy

 

prisonniers de guerre français camp de Drancy

prisonniers de guerre français camp de Drancy

 

AOUT 1940 - LETTRE d'un ALSACIEN au CAMP de DRANCY

AOUT 1940 – LETTRE d’un ALSACIEN au CAMP de DRANCY

 

prisonnier de guerre britannique au val de grace paris 1941

prisonnier de guerre britannique au val de grace paris 1941

 

Frontstalag 3 Amboise

une aquarelle du camp

camp de prisonniers de guerre front stalag amboise n°3 1940

camp de prisonniers de guerre front stalag amboise n°3 1940

 

dessin du frontstalag n°3 Amboise

dessin du frontstalag n°3 Amboise

Frontstalag 112 : La Celle-Saint-Cloud, Seine-et-Oise

camp de rambervilliers  vosges

prisonniers de guerre front-stalag rambervilliers (vosges)

prisonniers de guerre front-stalag rambervilliers (vosges)

Mon père joseph rené Dailler lors de son identification au front stalag de la celle saint cloud avant son départ au Stalag IIA

Photo de R DAILLER Prisonnier au front stalag 112

 

 

camp de St Mihiel

 

front stalag st Mihiel

front stalag st Mihiel

 

09 08 1940 front stalag st Mihiel

09 08 1940 front stalag st Mihiel

 

Frontstalag 120 :Mirecourt, Vosges

Frontstalag 121 : Épinal, Vosges

Frontstalag 122 : Chaumont, Haute-Marne

front stalag 122

front stalag 122

 

 

pour un P G à Esternay (Marne) FRONTSTALAG

Frontstalag 122 : Compiègne, Oise

prisonnier civil front-stalag 122

prisonnier civil front-stalag 122

 

prisonnier civil front-stalag 122

prisonnier civil front-stalag 122

 

prisonniers de guerre front stalag 122 commande de livres

prisonniers de guerre front stalag 122 commande de livres

 

envoi de livres à un détenu civil au camp de compiègne

envoi de livres à un détenu civil au camp de compiègne

 

front stalag 122 fourniture de livres à un interné civil us

front stalag 122 fourniture de livres à un interné civil us

récépissé de colis et son contenu front stalag 122

récépissé de colis et son contenu front stalag 122

 

récépissé de colis et son contenu

récépissé de colis et son contenu

 

lettre destinée à l’homme de confiance du front stalag 122

homme de confiance du front-stalag 122

homme de confiance du front-stalag 122

 

le courrier

1943

 

23 12 1943 frontstalag 122 camp d-internement de compiegne

 

23 12 1943-frontstalag 122 camp d’internement de Compiègne

 

Frontstalag 123 : Langres, Haute-Marne

Frontstalag 124 : Troyes, Aube

le Frontstalag 124 est crée à Troyes au début de l’occupation pour rassembler les prisonniers de guerre et les transférer en Allemagne.

L’effectif s’éleva jusqu’à 200 000 hommes environ.
Des camps avaient été installés au centre pénitentiaire des Hauts clos, à Troyes
à la « Laborieuse »  à Saint-Julien-Les-Villas
au camp des tanks à Pont Sainte Marie
et à « La Nouvelle Teinturerie de St-Julien » à Saint-Julien-les-Villas
Le Frontstalag 124 a quitté l’Aube en février 1941 pour se rendre à Cravant dans l’Yonne, puis Joigny
.
Il fut dissous en novembre 1941.
prisonniers de guerre front stalag 124

prisonniers de guerre front stalag 124

 

 

Frontstalag 125 : Melun, Seine-et-Marne

Frontstalag 130 : Caen, Calvados

Frontstalag 131 : Saint-Lô, Manche

front stalag 131 à St Lo

 

front stalag 131

 

front stalag 131

merci à alexis Cartigny…..

galerie de photos de prisonniers de guerre français au stalag de St Lo en 1940

Frontstalag 132 : Mayenne, Mayenne

frontstalag 132

frontstalag 132

lettre précurseur, mention poste pour prisonniers de guerre…..

 

front stalag 132

front stalag 132

 

front stalag 132

front stalag 132

 

Grand Séminaire de Rennes

prisonniers de guerre françaiscamp de prisonniers le Grand Séminaire à Laval

prisonniers de guerre français camp de prisonniers le Grand Séminaire à Rennes

 

prisonniers de guerre français camp de prisonniers le Grand Séminaire à Laval

prisonniers de guerre français camp de prisonniers le Grand Séminaire à Rennes

Frontstalag 133 : Rennes, Ille-et-Vilaine
1. camp de Mac-Mahon
camp de prisonniers de guerre français camp de Mac-Mahon Rennes

camp de prisonniers de guerre français camp de Mac-Mahon Rennes

 

11-11-1940 front-stalag 133 de rennes Mac-mahon

2. Parc des sports

prisonniers de guerre français camp de prisonniers parc des sports à Rennes

prisonniers de guerre français camp de prisonniers parc des sports à Rennes

 

prisonniers de guerre français camp de prisonniers français parc des sports Rennes

prisonniers de guerre français camp de prisonniers français parc des sports Rennes

 

front stalag de Rennes 20 07 1940

front stalag de Rennes 20 07 1940

 

3.hopital-complémentaire-n°1-école-normale-d-institutrices

prisonniers de guerre français camp de prisonniers hopital complémentaire n°1 école normale d'institutrices

prisonniers de guerre français camp de prisonniers hopital complémentaire n°1 école normale d’institutrices

 

4.camp du grand colombier rennes

prisonnier de guerre caserne du colombier à rennes précurseur front stalag

prisonnier de guerre caserne du colombier à rennes précurseur front stalag

 

prisonnier de guerre caserne du colombier à rennes précurseur front stalag

prisonnier de guerre caserne du colombier à rennes précurseur front stalag

 

 

Frontstalag 134 : Saint-Brieuc, Côtes-du-Nord

front stalag 134

front stalag 134

 

front stalag 134

front stalag 134

 

front-stalag-134

front stalag 134

front stalag 134

Frontstalag 135 : Quimper, Finistère

frontstalag 140 : Belfort, Territoire de Belfort

Frontstalag 141 : Vesoul, Haute-Saône

Frontstalag 142 : Besançon, Doubs

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Frontstalag 150: Saint-Florentin, Yonne

merci à Millot Murielle :
mon grand-père maternel, Emile GOUNON
Comme je vous l’écrivais, c’est pour honorer sa mémoire et celles de ses compagnons que je vous transmets ces informations qui me semblent précieuses.
Photo 1 : Mon grand-père n’est pas dessus. Peut être lui qui prend le cliché ? (incroyable orchestre dans cet endroit !)
Photo 2 : Le 1er à gauche
Photo 3 : Le 3ème en partant de la gauche avec une cigarette
Photo 4 : Le 1er complètement à gauche, assis
Photo 5 : Le 2ème en partant de droite
Photo 6 : Au milieu avec une cigarette
Photo 7 : Le 2ème en partant de la gauche avec des lunettes rondes

 Galerie de photos :

Il faisait partie de la liste officielle n°27. Frontstalag 150 à Auxerre dans l’Yonne.
Mais après la fermeture du camps, où a t’il été envoyé ?
Je vous joins deux documents qui attestent de son « statut » de prisonnier de guerre.
Emile partira ensuite vers le stalag XVII B……. avant son retour en France en 1943, passage à Compiègne, puis front-stalag de Chartres, avant un liberté tout à fait relative…

Frontstalag 151 : Montargis, Loiret

Frontstalag 152 : Pithiviers

plaque d'immatriculation de PG front-stalag-152

plaque d’immatriculation de PG front-stalag-152

 

feuille de prisonnier front stalag 152

Frontstalag 153 : Orléans, Loiret

Frontstalag 154 : Fourchambault, Nièvre

Frontstalag 155 : Dijon (Longvic), Côte d’Or

Frontstalag 160 :Lunéville, Meurthe-et-Moselle

 

 

école préparatoire militaire d’Autun

Après la défaite de 1940, les prisonniers français se comptent par centaines de milliers et les troupes d’occupation allemandes réquisitionnent de nombreuses infrastructures pour les parquer temporairement.

C’est le cas par exemple de l’école militaire d’Autun transformée en juin et juillet 1940 pour recevoir des prisonniers en attendant leur transfert dans des camps en territoire allemand.

camp de prisonniers français sur carte postale de l'école militaire préparatoire d'Autun

camp de prisonniers français sur carte postale de l’école militaire préparatoire d’Autun

 

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

 

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

 

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

 

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d Autun

 

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d'Autun

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp d’Autun

 

Frontstalag 161 :Nancy, Meurthe-et-Moselle

merçi à Demay Andre…

joseph Demay fait prisonnier le 21 juin 1940 au bois de Goviller sera dirigé sur le fronstalag d’Ecrouves 161 le 13 juillet 1940 avant son transfert en Allemagne /Autriche

front-stalag lycée henri Poincaré à Nancy

Frontstalag 162: Toul (Dommartin-lès-Toul), Meurthe-et-Moselle

Frontstalag 170 : Compiègne, Oise
prisonniers de guerre français Compiègne front-stalag 170

prisonniers de guerre français Compiègne front-stalag 170

Frontstalag 171 : Rouen, Seine-Inférieure
front stalag 171

front stalag 171

Frontstalag 172 :Amiens France 01/41 03/41

Frontstalag 172A :Abbeville France 07/40 08/40

Frontstalag 172 : Doullens, Somme

Frontstalag 172: Doullens somme  France 07/40 12/40

Frontstalag 180 : Amboise, Indre-et-Loire

école de cavalerie de saumur : front stalag 181

 

front stalag 181

front stalag 181

Dans la vaste improvisation qui suit leur victoire, les Allemands ouvrent un grand nombre de camps temporaires, où ils entassent leurs prisonniers. C’est ainsi que les E.A.R. de l’Ecole de cavalerie, capturés au château de Chavigny, campent d’abord en plein air, puis sont transférés au camp de Millet, préparé pour des prisonniers allemands à Continvoir ; ensuite, après une étape par Bourgueil, ils sont ramenés dans leurs locaux d’hébergement de l’Ecole de cavalerie.

Le terrain du Chardonnet, avec ses écuries, ses manèges et les baraquements américains de 1917, devient ainsi le principal camp de regroupement de la région, sous la première appellation de Kriegsgefangenenlager de Saumur et sous le commandement du lieutenant autrichien Eschig ( certains correspondants envoient même leurs lettres au « camp de concentration de l’Ecole de cavalerie » ).

D’après de premières listes ( A.M.S., 15 Z 61 ) dressées par la Croix-Rouge afin d’informer les familles, il arrive des prisonniers de nombreux centres de détention, fin juillet-début août, surtout des camps de Vosves, dans l’Eure-et-Loir, de Souge, dans la Gironde et de la caserne Desjardins d’Angers. Une évaluation très grossière, d’après trois listes bourrées de ratures, permet d’affirmer que le camp du Chardonnet contient alors environ 3 800 prisonniers métropolitains. Ils sont répartis sur 136 groupes, dirigés chacun par un homme de confiance et comptant une cinquantaine de personnes. Le 17 août, ils voient arriver quatre officiers, dix sous-officiers et 68 caporaux et soldats : c’est la garnison de l’île d’Yeu, où les Allemands viennent de débarquer ( A.D.M.L., 97 W 38 ). D’autres sont cueillis individuellement.

Des soldats rentrés à leur domicile, sans procédure de démobilisation, sont tenus de se présenter à la Kommandantur la plus proche ; certains sont envoyés vers le camp de Saumur. Les hommes de troupe et les sous-officiers forment l’essentiel des effectifs ; on relève cependant une liste de dix officiers classés à part. Un peu à l’écart, s’entassent des soldats coloniaux, dont aucune liste n’est dressée ; certains prisonniers annamitiques, sénégalais et algériens ont passé la période du 1er juillet au 15 septembre 1940 dans les caves Besombes à Moc-Baril. Le camp croule sous le nombre de ses occupants, qui a pu dépasser 5 000 à l’automne 1940. En sens contraire, des mouvements de décompression apparaissent. Le 27 août, 372 prisonniers repartent pour une destination non précisée.

Des internés, arrêtés à l’époque de l’armistice dans la zone de la ligne de démarcation, peuvent rejoindre la zone non-occupée, entre autres, les « cadets » et quelques autres groupes. Les pères de famille ayant à leur charge au moins quatre enfants mineurs, de même que les frères aînés de quatre frères et soeurs mineurs sont renvoyés dans leurs foyers, ainsi que des maires, des secrétaires de mairie, des enseignants, des policiers, des gendarmes, déclarés indispensables par leur administration, ou bien des malades et des convalescents, réformés par un médecin allemand.

Il est évident qu’à cette époque, les vainqueurs ne cherchent pas à garder l’énorme masse de leurs captifs. Dans les papiers de la Croix-Rouge, on aperçoit quelques cas de libération, mais en petit nombre et selon le bon vouloir du commandant.

Quand la demande est formulée par un ouvrier ou un manutentionnaire, la réponse portée en marge est toujours « Nein ».

Frontstalag 181 : Saumur, Maine-et-Loire

Frontstalag 182 : Savenay, Maine-et-Loire

Frontstalag 183 : Hennebont, Morbihan

Frontstalag 183 :  Châteaubriant, Loire-Inférieure

Châteaubriant a compté en juin 1940 environ 45 000 prisonniers de guerre répartis dans 4 camps situés aux environs immédiats de la ville.

Les camps:

A (le Moulin Roul) en 1940

front stalag 183A

 

front stalag 183A 26 10 1940

  1. A (le Moulin Roul) en 1941
frontstalag 183 A

frontstalag 183 A

 

frontstalag 183 A demande de paiement de salaire d'un prisonnier français

frontstalag 183 A demande de paiement de salaire d’un prisonnier français

  1. B (la Courbetière)
  2. S (terrain de la Ville en Bois) n’eurent qu’une existence précaire et leurs prisonniers furent dirigés au bout de quelques semaines sur Savenay puis sur l’Allemagne.
prisonniers de guerre front-stalag 183

prisonniers de guerre front-stalag 183

 

front-stalag de Chateaubriand camp secondaire de Ville en Bois

 

front-stalag de Chateaubriand camp secondaire de Ville en Bois

A la mi-janvier, tout était fermé. Un cinquième camp fut ouvert à l’école Saint Joseph qui ne compta que 350 à 400 hommes. Il était réservé aux officiers de toutes armes faits prisonniers. C’est le seul qui bénéficia d’un « certain confort » (classes, cuisines, sanitaires de l’établissement)

Le camp C (Choisel, sur la route de Fercé) 

Ce fut le seul où l’on se préoccupa de monter des baraquements. Il fut évacué le 14 janvier 1941 (départ des derniers prisonniers pour l’Allemagne) et servit ensuite de camp d’internement pour certaines catégories de Français. « Ce n’est que le 1er octobre que des baraquements pouvant contenir 120 hommes furent construits et aménagés avec des lits superposés et lavabo à l’extérieur de la baraque. Un seul puits rapidement à sec. C’est le tonneau municipal qui apportait l’eau à la cuisine et pour les besoins des hommes. Le manque d’eau empêchant les hommes de se laver, nous avons été rapidement envahis par les poux…

Une épidémie de dysenterie s’est déclarée rapidement et elle a occasionné un décès et le transport de malades à l’hôpital de Châteaubriant. Dès les premiers jours, les prisonniers ont été soumis à des corvées qui ne réclamaient que des volontaires et puis à compter du 15 juillet, tous ont été astreints à des travaux dans le camp, dans Châteaubriant (services allemands) où dans les localités avoisinantes…

A partir du 1er août, la Kommandantur a institué le régime des contrats de travail, ce qui a permis à un grand nombre de prisonniers d’être embauchés sans considération de leurs aptitudes, chez des cultivateurs, entrepreneurs ou commerçants de la région. L’employeur était tenu de verser la somme de 12 F par jour et par homme… Nous avons été aidés…

Les réquisitions et surtout les collectes faites par la Municipalité de Chateaubriand, le Comité d’entraide aux prisonniers de cette ville, les associations d’anciens combattants, la population nous ont permis d’améliorer l’ordinaire dès le 4ème ou 5ème jour de notre internement…

Au début, avec un pain de 3 Kg pour 200 hommes et un petit morceau de lard, nous crevions de faim. L’Intendance française de Nantes ne s’est occupée de nous que vers le 5 août »

Frontstalag 184 : Angoulême, Charente

Frontstalag 185 : Tourcoing, Nord

front stalag 185 feldpost

front stalag 185 feldpost

 

front stalag 185 feldpost verso

front stalag 185 feldpost verso

 

Frontstalag 186 : Lille, Nord

la caserne des gardes mobiles à St QUENTIN

prisonnier de guerre caserne des gardes mobiles St Quentin

prisonnier de guerre caserne des gardes mobiles St Quentin

 

prisonniers de guerre caserne des gardes mobiles St Quentin

prisonniers de guerre caserne des gardes mobiles St Quentin

Frontstalag 190 : Charleville, Ardennes

 

service des prisonniers de guerre CRF

service des prisonniers de guerre CRF

 

front stalag de Charleville

front stalag de Charleville

 

prisonniers de guerre front stalag 190

prisonniers de guerre front stalag 190

 

prisonniers de guerre front stalag 190

prisonniers de guerre front stalag 190

 

prisonniers de guerre front stalag n° 190

prisonniers de guerre front stalag n° 190

témoignages

 

 

 

Frontstalag 191 : La Fère, Aisne

Frontstalag 192 :Laon France 07/40 03/41
front stalag 192

front stalag 192

Frontstalag 193:  St Menehould

Frontstalag 194 : Châlons-sur-Marne, Marne

Frontstalag 195 : Saint-Omer, Pas-de-Calais

Frontstalag 200 : Évreux, Eure

Frontstalag 201 : Alençon, Orne

Frontstalag 202 : Chartres, Eure-et-Loir

prisonniers de guerre front stalag chartres

prisonniers de guerre front stalag chartres

Frontstalag 203 : Le Mans (Mulsanne), Sarthe

prisonniers de guerre français camp de Mulsanne

prisonniers de guerre français camp de Mulsanne

 

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp de Mulsanne note de service 1

prisonniers de guerre camp de prisonniers français camp de Mulsanne note de service 1

 

prisonniers de guerre français camp de prisonniers camp de Mulsanne note de service 2

prisonniers de guerre français camp de prisonniers camp de Mulsanne note de service 2

 

prisonniers de guerre français camp de mulsanne note de service du chef des prisonniers

prisonniers de guerre français camp de mulsanne note de service du chef des prisonniers

 

Frontstalag 204 : Péronne, Somme

front stalag 204

front stalag 204

Frontstalag 210 : Strasbourg, Alsace

front stalag strasbourg

front stalag strasbourg

 

front stalag strasbourg

front stalag strasbourg

encore quelques lettres..

la caserne des ulhans :  front stalag 211

Témoignage du lieutenant Bernard Serizié sur ce camp : « C’est un énorme caravansérail, planté de longs bâtiments datant de l’occupation allemande d’avant 1914, encadrant une vaste cour centrale.
prisonniers de guerre camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

prisonniers de guerre camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

Combien sommes-nous : huit mille, dix mille ? Nous y resterons jusqu’au 15 août. Au milieu d’une pagaille généralisée et dans des conditions d’hygiène très simplifiée, illustrées, notamment, par des latrines à l’allemande particulièrement spectaculaires et requérant un sens de l’équilibre sans défaillance. Le dispositif comporte une longue poutre surplombant une fosse de même longueur, le tout abrité par un appentis en planches. Le postulant doit s’asseoir sur la poutre, les fesses en porte-à-faux dans le vide, les pieds s’efforçant de garder le contact avec le bord de la fosse, pour conserver un minimum de stabilité.

Dans les chambres et les greniers, où nous couchons, le mobilier est remplacé par des litières de paille, où nous dormons côte à côte. On se lave dehors, aux robinets.
prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

Mais on touche une soupe quotidienne et même un ravitaillement supplémentaire, dû au bon cœur de la population sarrebourgeoise.

prisonnier de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

prisonnier de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

 

prisonniers de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

prisonniers de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

Chaque jour, des dizaines de femmes viennent déposer leurs offrandes dans des paniers, que nous descendons au bout de longues ficelles, par les fenêtres du bâtiment donnant sur la rue.

prisonniers de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

prisonniers de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

 

prisonnier de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

prisonnier de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

Dans ce vase clos où la densité humaine et le dénuement général interdisent toute activité autre que la marche à pied et les jeux de cartes, nous sommes maintenant saisis par la nostalgie de la vie perdue et blessés par la brutale séparation d’avec ceux que nous aimons.

prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

C’est aussi à Sarreboug, que nous allons, pour la première fois, goûter au pain quotidien du prisonnier, le bobard. Cette nourriture, à défaut d’une plus substantielle, sera pendant, cinq ans au menu des camps. Dès le mois de juillet, on annonçait la libération prochaine des pères de famille, des Bretons, des hommes mariés, des Alsaciens, des anciens combattants…

prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

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Trois ou quatre mois de captivité me semblaient, alors, une perspective déjà à peine supportable. Et puis, peu à peu, on apprend que certains trains sont déjà partis pour l’Allemagne.

prisonniers de guerre caserne des Uhlans Sarrebourg

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Du coup, nouveau bobard : tous les trains doivent passer par la “plaque tournante” de Trêves, y compris ceux qui rapatrient les prisonniers en France.

Mais quand arrive le quinze août et qu’avec un millier de mes semblables, je suis embarqué, à la gare de Sarrebourg, dans des wagons de troisième classe en bois, avec, à chaque extrémité du convoi, une voiture de soldats allemands, je ne crois plus à la plaque tournante.

Ni à l’Assomption.

prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

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Vers midi, le train part.Quelques heures plus tard, c’est la frontière, les premières maisons allemandes.

prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

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Les visages amers ou apitoyés de nos compatriotes, aperçus le long des quais de gare ou derrière les barrières des passages à niveau, font place à des silhouettes sévères ou à des bandes d’enfants ricaneurs.

prisonniers de guerre français camp de prisonniers caserne des Ulhans Sarrebourg

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La France est derrière nous. »

Frontstalag 211 : Saarburg, Lothringen

front stalag 211 15 11 1940

Frontstalag 212: Metz, Lothringen

Frontstalag 213 : Mulhausen, Alsace
prisonniers de guerre front stalag de Mulhouse

prisonniers de guerre front stalag de Mulhouse

prisonniers de guerre français camp de prisonniers front-stalag 213

prisonniers de guerre français camp de prisonniers front-stalag 213

prisonniers de guerre français camp de prisonniers front-stalag 213 Mulhouse

prisonniers de guerre français camp de prisonniers front-stalag 213 Mulhouse

prisonniers de guerre camp de prisonniers front-stalag 213 Mulhouse

prisonniers de guerre camp de prisonniers front-stalag 213 Mulhouse

caserne Drouot

prisonniers de guerrecamp de prisonniers caserne Drouot Mulhouse

prisonniers de guerrecamp de prisonniers caserne Drouot Mulhouse

 

avis capture prisonnier de guerre 1940

avis capture prisonnier de guerre 1940

camp de Neu Brisach  alsace

front stalag de neu brisach recto

front stalag de neu brisach recto

 

prisonnier de guerre front stalag neu- brisach verso

prisonnier de guerre front stalag neu- brisach verso

 

prisonnier de guerre front stalag neu- brisach

prisonnier de guerre front stalag neu- brisach

 

prisonniers de guerre front stalag Neu Brisach

prisonniers de guerre front stalag Neu Brisach

 

prisonniers de guerre front stalag Neu Brisach

prisonniers de guerre front stalag Neu Brisach

Frontstalag 220 : Saint-Denis, Seine

Frontstalag 221 : Martignas-sur-Jalle (Camp de Souge), Gironde
Frontstalag 221 :W à Rennes, Ille-et-Vilaine
Fronstalag 222 : Peyrehorade, Landes
Fronstalag 230 : Poitiers, Vienne
Fronstalag 231 : Airvault, Deux-Sèvres
Fronstalag 232 : La Roche-sur-Yon, Vendée
Fronstalag 240 : Verdun, Meuse
prisonniers de guerre entassés dans un camp aux environs de la Meuse

prisonniers de guerre entassés dans un camp aux environs de la Meuse

frontstalag 240 : Camp Exelmans et usine de savonnerie de Bar-Le-Duc
diaporama de cartes éditées au camp….

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Fronstalag 241 : Saint-Mihiel, Meuse

 

carte de pointage front stalag 241

carte de pointage front stalag 241

 

front stalag camp de st Mihiel n°3

front stalag camp de st Mihiel n°3

 

……….et dans les terrictoires du reich

Frontstalag 302: Arnswalde Empire allemand 15/04/41

Frontstalag 304 :Louvain Grèce – –

Frontstalag 307 :Moosburg Empire allemand 04/41  05/41

Frontstalag 311 :Empire allemand 02/04/41  20/05/41 District militaire XI

Frontstalag 316 :Empire allemand 21/04/41 07.07.41

Frontstalag 317: 19/04/41

Frontstalag 326: Senne Empire allemand 21/04/41

Frontstalag 328 :Lviv Pologne 20/04/41

Frontstalag 331 :Heydekrug / Memel Empire allemand 09/04/41  05/08/41

Frontstalag 336 : 20/04/41  14/05/41

Frontstalag 337: Mantoue Italie 10/43  11/43

Frontstalag 356 :Düren Empire allemand 20/04/41  21/09/42

Frontstalag 358 Jitomir Ukraine 21/04/41  25/10/42

Frontstalag 363 Russie 11/01/41  07/01/43

  1. 2 Décembre 1941,le général
  2. 15 Avril 1942 Wehrmacht commandant Ukraine
  3. 10 Juin 1942 commandant des prisonniers de guerre dans la zone d’exploitation II

Frontstalag 367 Tillowitz Empire allemand 11/01/41  17/08/44

Frontstalag 368  Görlitz Empire allemand 11/01/41  15/12/43

Des camps , pour leur tres grande majorité, provisoires et ou le prisonnier , ne faisait que transiter, avant son périple pour le Reich La vie dans les camps n’est pas facile. Les prisonniers sont affectés à des détachements de travail dans les charbonnages, l’agriculture, les forêts et le bâtiment ; certains sont même utilisés dans les usines d’armement. Un certain nombre est frappé par la tuberculose.

Malgré l’aide de la population locale et des organisations de secours, la faim n’est pas comblée et le froid est mal combattu. La solidarité des habitants permet également la réussite des évasions qui auraient été vouées à l’échec car les évadés sont trop facilement reconnaissables.

Les soldats indigènes emprisonnés dans les front stalag

prisonniers de guerre indigènes

prisonniers de guerre indigènes

Faute de sources fiables, le chiffre des tirailleurs africains faits prisonniers en 1940 est évalué par un rapport de l’époque à 49 500 Africains et 9 000 Malgaches, et selon une étude plus récente à 28 000 tirailleurs.

La presse allemande, notamment le journal Signal, les actualités cinématographiques, les premiers récits de combattants insistent sur la présence des troupes noires au front.

Autant d’occasions de stigmatiser la France, sa prétendue culture et ses défenseurs «nègres», terme qui désigne pour les Allemands aussi bien les Maghrébins que les Africains, les Malgaches ou les Indochinois.

scéance d'épouillage de prisonniers coloniaux dans un stalag

scéance d’épouillage de prisonniers coloniaux dans un stalag

 

Souvent maltraités, mal soignés, les tirailleurs sont d’abord regroupés dans d’immenses camps improvisés. Mais, alors que la majorité du million et demi de prisonniers français part en captivité outre-Rhin, les Africains sont maintenus en France, conformément aux ordres très stricts énoncés par les autorités allemandes qui n’en veulent à aucun prix sur le territoire du Reich.

Faute de contrôles rigoureux pendant l’été 1940, quelques détachements de tirailleurs sont néanmoins acheminés vers l’Allemagne, la grande majorité étant internée dans les Frontstalag établis en France.

Dans le même temps, échappant aux poursuites des vainqueurs, des centaines de combattants indigènes errent encore dans la zone occupée. Réfugié dans les bois de la région d’Épinal, le Guinéen Addi Ba, du 12e régiment des tirailleurs sénégalais, est pris en charge par de courageux Vosgiens qui risquent leur vie pour le ravitailler.

Intégré à l’un des premiers mouvements de résistance locaux, Addi Ba est arrêté puis fusillé en 1943. Dénommés Frontstalag, les camps pour la troupe, au nombre d’une vingtaine, se répartissent dans la zone occupée, à Rennes, Chartres, Joigny, Saint-Médard, Bayonne-Anglet, Angoulême, Saint-Quentin ou Vesoul.

Regroupés par les Allemands avec les Indochinois et les Maghrébins sous le terme de tirailleurs coloniaux, les Africains et les Malgaches sont affectés comme travailleurs à l’extérieur des camps.

Ils sont employés à des tâches à caractère civil ou militaire au profit de l’armée allemande ou parfois mis à disposition des autorités locales. Les prisonniers blessés sont rapatriés à Fréjus, en 1941.

À la fin de novembre 1940, les Allemands rendent aux autorités françaises les blessés et les nombreux malades dont ils ne veulent plus assumer la charge dans les camps.

Le 31 juillet 1941, Berlin libère 10 000 prisonniers, dont seulement un tiers d’Africains. La majorité des rapatriés sont des Maghrébins que les Allemands tentent de rallier à leur cause par une habile propagande. Ils entreprennent, en vain, des tentatives similaires auprès des Africains et des Indochinois.

Au début de 1942, près de 15 700 tirailleurs africains, 3 888 Malgaches et 456 Antillais sont encore internés dans les Fronstalag en mai 1943, ils ne sont plus que 8 823 soldats d’Afrique noire captifs. En zone Sud, non occupée, les tirailleurs rescapés des combats de 1940 ont été regroupés au sein des groupements militaires d’indigènes coloniaux aux effectifs de 1 757 Africains, 6 105 Indochinois et 8 016 Malgaches . Ils sont employés dans des entreprises civiles, affectés à des travaux d’utilité publique ou, à partir de fin 1942, réquisitionnés sur les chantiers de l’organisation allemande Todt.

Début 1943, la France étant occupée en totalité par une armée allemande qui manque d’effectifs sur le front russe, la garde des Front stalag incombe désormais à des cadres coloniaux français. La mesure est extrêmement mal prise par les tirailleurs que leur couleur de peau empêche évidemment de fuir des camps, de plus en plus ouverts

à partir de 1944, 4 000 d’entre eux rejoignent les nombreux maquis qui se mettent sur pied, du Vercors aux Ardennes, des Vosges à la Dordogne, ou encore en Sologne et en Côte-d’Or.

lettres et documents à venir….

PHOTOS

a suivre

16 réflexions au sujet de « Les Frontstalag en France »

  1. Bonjour,
    Savez-vous où peut-on s’adresser pour avoir des informations, notamment des dossiers de prisonniers, concernant le fronstalag 140 à Belfort ? Cela fait plus de 10 ans que « j’enquête » sur le parcours de mon père LABARA PENA Félix, d’abord engagé à la 80ème CTE du 52ème régiment d’artillerie, capturé à Gérardmer le 21/06/1940 alors que sa compagnie était basée à Grostenquin ; puis il a été transféré au stalag XI B à Fallingbostel en Allemagne, remis à la gestapo le 25/01/1941 et déporté à Mauthausen.
    Je suis allée à Belfort mais les services d’archives n’ont rien sur le fronstalag 140 de Belfort, ni les services historiques de Paris, et je n’ai rien trouvé sur internet. De plus, impossible également de retrouver trace de cette 80ème CTE ni du 52ème régiment d’artillerie…
    Si vous avez des pistes, merci de bien vouloir me les communiquer. Je vous en suis d’avance très reconnaissante.
    Patricia

    • bonjour
      je vois que vous avez déja entamé les recherches au fort de Vincennes ,ainsi que Belfort..
      peut être regarder, du coté du Mémorial de Caen, les demandes familiales sont toujours honorées, avec un peu de temps.
      la préfecture du département, normalement,a toujours des archives…
      voir auprès des archives des journaux d’époque, de la région, normalement consultables..
      le 80e CTE me fait penser au 80e COMPAGNIE DES TRAVAILLEURS étrangers, basé, dans le sud et constitué d’espagnols essentiellement
      je pense, qu’en tapant ceci sur la barre de recherche 80e COMPAGNIE DES TRAVAILLEURS étrangers, cela devrait aidé
      je vais voir pour le 52e d’artillerie
      bonne
      journée

      • Merci Xavier !
        J’avais contacté les archives du département qui n’ont malheureusement rien sur cette période précise pour ce CTE, et j’avais également cherché sur internet en tapant simplement CTE puis le nom entier, sans résultat (à part trouver que cette compagnie était basé à la Roche de Rame). Or les étrangers de cette compagnie ont été jusqu’à Grostenquin puis ont été capturé à Gérardmer pour être ensuite faits prisonniers 9 mois à Belfort avant d’être envoyé au stalag de Fallingbostel. Caen n’a pas non plus d’information autre que celles-ci, brèves et laconiques. Or, j’aimerais connaître la composition de cette 80ème CTE, ses attributions, ses déplacements, les circonstances de leur capture, leurs conditions de vie prisonniers à Belfort, etc… et je trouve étrange que rien n’ait été retranscrit et gardé quelque part….
        Encore chaleureux remerciements pour votre aide.
        Bien amicalement,
        Patricia

          • merci Xavier pour le lien !
            Après un long examen attentif, et si mes conclusions sont exactes, le 52ème d’artillerie s’appellerait en fait 52ème régiment d’artillerie mixte divisionnaire, rattaché à la 62ème DI, faisant elle-même partie de la 5ème armée ! (et la 80ème CTE n’apparaît plus) ; c’est bien compliqué, mais j’avance et je vais pouvoir explorer cette piste.
            Merci encore !
            Patricia

  2. Bonjour

    Votre site donne beaucoup d’informations intéressantes et j’espère pouvoir y trouver mon bonheur.

    Je recherche tout renseignement concernant Maurice et Raymond Robine
    – Raymond robine né en 1909 à courson (14), fait prisonnier en 1940 et amené au camp de prisonniers de Longvic près de Dijon
    – Maurice Robine, né en 1915 à Courson (14) fait prisonnier en juin 1940 à Saint Valéry en Caux, je sais qu’il était dans le 11e régiment de cuirassés. il est passé par le stalag VI B et F (cf Croix Rouge)

    Merci d’avance pour votre aide

    Magali Robine

  3. Bonjour,
    La recherche de documents sur le frontstalag 193 de Sainte Ménéhould (Marne)-où mon père prisonnier séjourna- m’a amené sur votre site…mais son stalag n’est pas mentionné .Capturé en juin 40 dans la Marne ,il y resta jusqu’à son départ -début septembre – pour le XVII A de Kaisersteinbruck ,non sans avoir participé à la moisson etc… dans une ferme des environs (ferme réquisitionnée ?)
    Sur place,on trouve peu de renseignements , quelqu’un pourrait-il m’aider?
    Avec mes remerciements anticipés

  4. Gilles du Pontavice

    Bonjour,
    je fais des recherches sur un camp de munitions implanté en 1944 dans la forêt de Quénécan, sur les communes de Sainte-Brigitte (Mobihan) et Perret (Côtes-du-Nord).
    Les prisonniers noirs sont arrivés à l’automne 1943, une centaine, moitié martiniquais, moitié « sénégalais » (pas sûr).
    Les allemands sont partis le 3 août 1944 après avoir fait sauter le camp, devant l’avance des américains. A Pontivy, quelqu’un de la Croix-Rouge a réussi à faire libérer les prisonniers. Il faut dire que les allemands étaient bien encombrés d’eaux, en pleine débâcle pour rejoindre les poches de Lorient et Saint-Nazaire.
    Je cherche des témoignages et si possible des anciens de ce camp.
    Toute trace sera la bienvenue. Vous pouvez me répondre à ce mail.
    D’avance un grand merci

  5. Bonjour,
    En faisant des recherches sur mon grand père maternel, j’ai découvert votre site merveilleux avec tout ses documents et photographies. Je désespère à l’idée de trouver plus amples informations sur mon grand-père qui a été prisonnier et envoyé au camp 150 de St Florentin selon la liste du 17 octobre 1940. Mais envoyant toutes ces photos peut- être que mon grand père a croisé le chemin de certaines personnes mentionnés ici….
    Il a été transféré ensuite en Allemagne pour travailler dans une ferme, mais très peu d’information sur son passé… peut-être l’envie d’oublier ces moments difficiles loin de ses proches durant presque 5 ans.
    Je recherche donc toutes informations concernant le Frontstalag 150 – période octobre 1940.
    En vous remerciant par avance,
    Et bravo à ce travail fabuleux.

  6. Bonjour,

    Je suis une arrière-petite fille de Hrynko (Georges) Maksymow, né le 3 Mai 1900 Krowica Hołodowska, Pologne.

    En effectuant des recherches sur Filae, j’ai trouvé un lien vers la Liste officielle No 47 de prisonniers français A Paris le 2 décembre 1940 , j’ai fait la découverte d’un prisonnier de guerre dénommé Jean MAKSYMOW, né 03 septembre 1908 à Holadowka (Pol.)
    Disparu le 02 décembre 1940, Dijon , Côte-d’Or
    Grade: 2ème classe Unité: 2ème R. Pol. Camp: Frontstalag 155 Pays: FRANCE Lieu: Dijon

    Je pense que cette personne pourrait appartenir à ma famille, mais pour en avoir la certitude, pourriez-vous m’adresser tout élément concernant ce prisonnier ?

    Je vous remercie infiniment de votre aide, mon arrière-grand-père n’a jamais parlé de sa vie avant sont arrivée au dépôt de Toul avant 1926. Passionnée de généalogie, je jette une bouteille à la mer, j’espère qu’elle reviendra vers moi….

    Bien à vous,

  7. Bonjour,
    Merci pour vos informations précieuses. J’aimerais en utiliser pour constituer un dossier en histoire pour mes cours (je suis élève en Terminale). Pourriez-vous me donner les sources concernant le nombre de prisonniers selon leurs origines en tout début d’article ?

    Merci d’avance.

    • BONJOUR
      LE SITE EST LA POUR ça…..
      simplement faire mention du site
      merci d’avance
      les sources proviennent, de wikipédia,livres d’époque,échanges entre passionnés
      une histoire très courte en durée mais très riche en évènements
      bonne journée

  8. Bonjour à tous,
    Moi aussi je jette une bouteille à la mer en souhaitant qu’elle revienne un jour sur notre cote de Lomener près de Lorient. Je recherche dans quels oflags est passé mon père, à l’époque lieutenant-colonel commandant le 102ème RI, et fait prisonnier avec son régiment le 18 juin 1940 sur les bords de la Loire à Arcole. Je sais qu’il a été au XIIIA à Nuremberg ainsi qu’au XXIB à Schubin, en Pologne; mais, compte-tenu des dates d’ouverture et de fermeture de ces camps, il est forcément passé par d’autres camps, le dernier se situant probablement en Silésie.
    Merci d’avance à toutes les bonnes volontés.

    Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur son parcours :
    https://gw.geneanet.org/ajflouriot_w?iz=2482&n=flouriot&oc=0&p=andre+pierre+adrien

  9. Bonjour,

    Pourriez-vous m’aider à trouver la fiche de mobilisation et la trace de la captivité de Léon Gotmann (né en 1895)qui a participé à la guerre de 39-45.Il a été fait prisonnier et a travaillé dans une usine en Allemagne qui fabriquait des obus. Il a été blessé au niveau d’une main. Il se serait échappé.Il s’est aussi engagé comme légionnaire en 1914 sous le n° matricule 3435,recrutement de la Seine sous le n°64 ce qui lui a permis d’obtenir la nationalité française( Papiers obtenus de la Légion). Gardait-il le même enregistrement en 39-45?
    Il vivait à Paris et dans le Gers car sa femme était native de là.
    Je vous remercie
    Mes recherches auprès du service historique de la Défense à Caen sont négatives ainsi qu’à Chateauroux

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