le corps expéditionnaire à Madagascar

La Guerre à Madagascar

La Guerre à Madagascar

 

L’expédition de Madagascar est une intervention militaire qui a conduit à la colonisation de Madagascar par la France.

Il y eut en fait deux expéditions:

  • la première en 1881-1882
  • la seconde en 1894-1895

qui aboutit à la signature d’un protectorat.

Des révoltes locales furent ensuite combattues par le général Galliéni fin 1897.

soumission des rebelles

soumission des rebelles

1e expédition

En 1883, en vue de faire reconnaître le protectorat de la France sur la côte nord-ouest de l’île, le gouvernement décida l’envoi à Madagascar d’un corps expéditionnaire de 2 500 hommes environ,

placés sous les ordres de l’amiral Pierre

Amiral Pierre

Amiral Pierre

puis de l’amiral Paul-Émile Miot.

amiral Paul-Émile Miot

amiral Paul-Émile Miot

Ce corps, composé de trois bataillons ( un d’infanterie de marine, un second de fusiliers marins et un dernier constitué de volontaires provenant de l’île de la Réunion ) bombarda et occupa les ports de Majunga et Tamatave.

25 11 1893

 

madagascar 25 11 1893

madagascar 25 11 1893

 

madagascar 25 11 1893

madagascar 25 11 1893

Une première franchise avait été accordée aux militaires du « CORPS EXPEDITIONNAIRE DE MADAGASCAR » en juin 1885 puis supprimée le 1er juillet 1890.

2e expédition

Personne d’entre nous ne reverra la France……

La première expédition s’était terminée, le 17 décembre 1885, par la signature d’un traité, entre les Français et la Reine Ranavalona III

la reine Ranavalona III

la reine Ranavalona III

 reconnaissant la souveraineté de la reine sur l’île entière en échange de l’imposition du protectorat de la France et la cession de la baie de Diégo-Suarez.
Mais l’application de cet accord posera maints problèmes et engendrera dix années de troubles.
Ce furent ces raisons qui poussèrent, en décembre 1894, le Gouvernement français à renvoyer un nouveau corps expéditionnaire de 27 471 soldats et supplétifs, placés sous les ordres du général de division Jacques Charles René Achille Duchesne.

General Jacques Duchesne

General Jacques Duchesne

la France décide de conquérir Madagascar.

Un corps expéditionnaire de 20 000 hommes débarque à Majunga. Il mettra huit mois pour atteindre Tananarive. Une odyssée à rebours de l’expédition de Ranchot qui sert de conseiller aux badernes commandant la marche mais que l’on n’écoute pas. La colonne est alourdie de bagages, de porteurs qui la ralentissent malgré l’expérience de Ranchot. La moitié des Français mourront sur les pistes. La colonne débarque décimée à Tananarive. Ses artilleurs tirent quelques coups de canon. La reine se rend et exile son Premier ministre Rainilaiarivony.

 

Malgré la perte de 7 983 soldats, en raison de paludisme, typhoïde ou dysenterie, la capitale Tananarive fut prise le 28 septembre 1895 par une colonne légère composée de 4 000 Sénégalais et Algériens.
Le 1er octobre, un traité imposant le protectorat français sur l’ensemble de Madagascar, était signé.
En plus des pertes humaines pour cause de maladies, le corps expéditionnaire eut à déplorer la mort de 7 soldats au combat et de 13 autres qui décédèrent des suites de leurs blessures.

Pour amener la souveraine à résipiscence, un corps expéditionnaire français sous le commandement du général Duchesne débarque à Majunga. Il remonte jusqu’à Tananarive, sur les hauts plateaux, principale ville et capitale de la Grande Île.

Le 1er octobre 1895, il entre dans la capitale et impose à la reine Ranavalo III un protectorat en bonne et due forme.

Mais, aussitôt après, éclate la révolte dite des «Menalamba» (ou toges rouges, le «lamba» étant le vêtement national des Malgaches).

lamba-tunique des Malgaches

lamba-tunique des Malgaches

Le royaume est alors formellement annexé par la France le 6 août 1896.

Le général Duchesne, impuissant à mater la rébellion, est remplacé par le colonel Joseph Gallieni (45 ans), promu général pour l’occasion et pourvu des pleins pouvoirs civils et militaires.

Gallieni a déjà montré son savoir-faire en Indochine face aux «Pavillons noirs», avec un adjoint promis comme lui à un brillant avenir :

Lyautey

le colonel Lyautey à Madagascar

le colonel Lyautey à Madagascar

le colonel Lyautey à Madagascar

le colonel Lyautey à Madagascar

Le nouvel homme fort de l’île arrive à Tananarive avec un bataillon de la Légion étrangère.

Sans tarder, il fait arrêter les deux personnages qui inspirent la rébellion, à savoir l’oncle de la reine, détesté du peuple, et son ministre de l’Intérieur, au contraire très populaire.

Tous les deux sont fusillés pour l’exemple.

Gallieni pacifie la grande île, procédant à sa colonisation. Au total, la répression qu’il mène contre la résistance malgache à la colonisation aurait fait de 100 000 à 700 000 morts pour une population de 3 millions de sujets

Le 6 août 1896, Madagascar devient colonie française.

An-dafy, l’au-delà comme le disent les Malgaches pour parler du monde extérieur a eu raison de leur île.

Le 28 février 1897, la reine est quant à elle exilée à La Réunion puis à Alger.

12 05 1895

madagascar expédition 12 05 1895

madagascar expédition 12 05 1895

1897

corps expéditionnaire de Madagascar 1897

corps expéditionnaire de Madagascar 1897

 

corps expéditionnaire de Madagascar 1897

corps expéditionnaire de Madagascar 1897

23 11 1903

madagascar 2e expédition 23 11 1903

madagascar 2e expédition 23 11 1903

 

madagascar 2e expédition 23 11 1903

madagascar 2e expédition 23 11 1903

Une seconde franchise fût accordée aux militaires de ce même corps le 15 février 1895 puis supprimée le 1er janvier 1904.

Une nouvelle révolte, en 1904-1905, provoque le rappel du gouverneur.

Mais la France est déjà solidement établie dans la Grande Île et son influence se fait sentir sur le développement économique et les infrastructures.

En 1924, le travail forcé est remplacé par des «travaux d’intérêt général» sans que cela améliore le sort des Malgaches, surtout dans les régions de plantations, sur la côte orientale, autour de Tamatave. C’est là qu’éclateront les révoltes du peuple de 1947.

a suivre… un témoignage d »époque que je m »apprête à  retranscrire, témoignage d’un soldat d’une des expéditions,trouvé dans un  carton de vieux papiers, lors d’une vente aux enchères.

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