Ainsi débute la nomenclature des régiments ayant servi en Indochine
on peut aisément se rendre compte que cela était une véritable guerre, vu les forces engagées , mais aussi le chiffre des pertes subies, une guerre en chasse une autre, la guerre d’Algérie sonnera le glas du colonialisme français….
Leur tribut fut celui de la souffrance, du sang, et de la mort.
De 1945 à 1954,
- près de 100 000 soldats de l’Union française sont tombés en Indochine.
Plus de 76 000 ont été blessés.
- <40 000 ont été fait prisonniers.
Parmi eux, 30 000 ne sont jamais revenus.
L’éclat de leur bravoure, le panache de leur engagement ne rencontreront trop souvent, en métropole, que l’indifférence ou l’hostilité de leurs concitoyens.
Tous ces combattants ont lutté, ont souffert, sont morts, avec, sans doute, le sentiment amer de l’abandon, la blessure ultime de l’ingratitude.
Ne les oublions pas.….
- 9e division d’infanterie coloniale
c’est fin mai 1945, que la 9ème D.I.C, stationnée au Wurtemberg (plus précisément à Rottweil, pour le 2/6 R.I.C (2ème Bataillon du 6ème Régiment d’Infanterie Coloniale) était informée d’avoir à se préparer pour continuer la guerre, en Extrême-Orient !
Ainsi, quelques mois plus tard, en septembre, un corps expéditionnaire :
le C.E.F.E.O le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient
composé de la 9ème D.I.C et d’un groupement de la 2ème D.B (Division Blindée), commandé par le Général Leclerc, prenait pied…en Cochinchine.
Et ce furent des raids éclair sur My-Thô, Chaudoc, Canthô, Sadec, Tra-Vinh, Vinh-Lông, Long-Xuyên, Triton, Rach-Giâ… et déjà, hélas, nos premiers morts.
- 3e division d’infanterie coloniale
La 3è division d’infanterie coloniale était composée:
- 22è Régiment d’Infanterie Coloniale.
- 43è Régiment d’Infanterie Coloniale.
- 10è Régiment d’Artillerie Coloniale.
- Régiment de Marche de la Légion Etrangère
Avec l’arrivée de la 3è D.I.C aux ordres du général Nyo, le général Leclerc relance son action en direction de l’Annam qui fait l’objet de l’opération » Gaur « .
Une fois encore, le manque de moyens et d’effectifs interdira l’emploi combiné des parachutistes et des troupes de terre pour la délivrance de Hué puis plus tard, de Quang Ngaï.
La grande question reste notre retour en Indochine du Nord.
Trente mille Français désarmés et bafoués journellement, y vivent dans une situation précaire, à la merci du Viet-Minh et des occupants Chinois, qui se sont abattus sur le pays depuis le 15 septembre 1945.
Dans l’état de nos forces et bien que l’arrivée de Madagascar de la 3è D.I.C et de la Brigade d’Extrême Orient ait libéré pour les opérations au Tonkin des groupements de la 2è D.B et de la 9è D.I.C, le retour en force vers le Nord semble impossible.
Les Divisions de Marche du Tonkin
- 1e division de marche du Tonkin
1ère DMT : Division de Marche du Tonkin
Grande unité dont la composition n’était pas « figée », variant au fil des tours d’opération des Régiments et Bataillons engagés en Indochine.
Elle était, par exemple, commandée par le Général Dodelier au moment de la bataille de Na San fin 1952.
- 2e division de marche du Tonkin
En 1941, le capitaine Cogny, du 3ème bureau de la 3ème armée, fait prisonnier dans les Vosges, s’évade de l’oflag XIII A, est nommé chef d’escadron en 42, entre dans la résistance.
Arrêté en 1943, il passe six mois à Fresnes, est déporté à Buchenwald puis à Dora dont il sort en 1945.
Au cabinet du ministre des armées, il est détaché à l’état-major du général de Lattre de Tassigny
qui n’aime ni les demi-portions ni les imbéciles et l’emmène avec lui en Indochine, comme chef de son cabinet militaire.
Sa fortune ne commence vraiment que de là.
A la mort du maréchal qu’il continuera à servir et d’admirer bien au delà des limites ordinaires, il prend le commandement de la 2e division de Marche du Tonkin
à Hal Duong, en pleine vérole du delta, où il passait ses jours à chasser le Viet et ses nuits à appuyer au canon ses postes attaqués.
Installé au milieu des batteries qui fracassaient les étoiles, il sortait quelquefois pour diriger une grande opération, nettoyer quelques centaines de kilomètres carrés et matraquer les villages forteresse près les avoir vidés de leur population civile.
Tenir le delta était son obsession majeure..
Cogny était devenu l’homme de la rizière et le seigneur des groupes mobiles quand Navarre le nomma à la succession du général de Linarès, comme commandant des forces terrestres du Tonkin.
- 3e division de marche du Tonkin
- 4e division de marche du Tonkin
01.01.1945
Création du 1er BMSEO à partir du 1er BS
Création du 2e BMSEO à partir du BM 10
Création du 3e BMSEO à partir du II/RMI
Le 3ème BMEO a été formé au début de 1946 par le commandant BOUILLOC, à partir de l’encadrement européen du Bataillon de Marche Sénégalais d’Extrême Orient n°3 (1ère Brigade d’Extrême Orient) et par recrutement local dans les Plateaux montagnards du Sud-Annam, principalement Sédangs et Djarais.
Le 3ème BMEO est constitué d’une Compagnie de Commandement du Bataillon (CCB 3) et de quatre compagnies de combat (numérotées de 1 à 4) .
il est renforcé par des commandos tels ceux de l’adjudant Louis LAY et du sergent GUIDON-LAVALLÉE. Le bataillon est déployé le long de la côte, au nord, entre le cap Varella et M’Drak (province de Dac Lak) jusqu’à, au sud, le port de Phan Thiêt.
Les compagnies régulières du 3ème BMEO sont des compagnies de combat à 120 hommes : une vingtaine d’européens, du lieutenant au simple soldat, encadrant une centaine de soldats indigènes. Elles sont constituées d’une section de commandement et services, et de quatre sections de combat à 25 hommes, chacune d’elles organisée en deux groupes de combat.
L’armement collectif consiste en un fusil mitrailleur par groupe de combat, Bren ou FM 24/29, et un mortier léger de 50 ou 60 mm pour la compagnie. Les hommes de troupe sont principalement équipés de fusils Lee-Enfield .303 ou MAS 36, dont certains avec lance-grenades VB (un par groupe de combat à l’exception de celui en charge du mortier) et leurs chefs de groupe de pistolets-mitrailleurs (MAS 38, Sten, Thompson, M3…).
Les chefs de section sont armés d’un pistolet automatique, d’une carabine M1 ou d’un pistolet-mitrailleur selon leur préférence. Les quelques mitrailleuses et mortiers de plus gros calibres disponibles sont généralement réservés à une utilisation en postes fixes : pour les missions en brousse, légèreté et mobilité sont privilégiées.
plus des unités de commandement, du génie, des transmissions, du service santé, des transports, de parc et d’artillerie.
début 1946
Débarqué à Saïgon
la 1ère BEO a la composition suivante :
– section de QG
– cinq bataillons de marche numérotés de 1 à 5
– 41e RAC
161e Compagnie Coloniale du Génie
la 161e compagnie coloniale du génie avait été constitué au départ, au sein de la brigade de Madagascar devenue 1ére brigade d’extrême Orient pour servir en Indochine.
elle avait débarquée fin 1945/début 1946 à Saigon, avec ses cadres,ses spécialistes,ses cadres, leur matériel
la compagnie fut formée de Cambodgiens, des Mois et des Djarais.
elle comprenait aussi des prisonniers japonais qui furent ensuite transférés au 72e bataillon colonial de génie.
9e Régiment de Dragons, devenu Groupement d’Unités d’Armes Lourdes
Durant l’été 1945, le 12e cuirassiers et le 9e dragons reçurent ainsi un début d’entraînement dans le sud-ouest de la France. La reddition nippone et la révolution vîet-minh firent évoluer les projets mais l’idée de disposer d’un corps d’armée doté de cavalerie fut gardée.
Embarqué sur le Suffren, le Gloire, le Ville de Strasbourg et sur le Béarn, il arriva en Indochine entre le 15 octobre et le 21 octobre, et constitue ainsi la première formation de cavalerie du CEFEO avec le commando blindé du Cambodge.
le RM/9e dragons (de novembre 1945 au 15 janvier 1946).
Certaines, enfin, furent constituées en Indochine au gré des besoins et des moyens comme le commando blindé du Cambodge (septembre 1945 – septembre 1946)
Le nombre des cavaliers ne cessa de croître tout au long du conflit.
Escadron d’Autonome de Reconnaissance
1ère Ambulance Coloniale de Campagne
Groupe des Unités Spécialisées de la Brigade
30.06.1947
– Dissolution de la 1ère BEo
attention pour ce qui concerne la BEO et le GM 2 DB, il s’agit de 2 unités bien distinctes
le GM 2 DB formé avec des unités de l’ex 2e DB a majorité métro/cavalerie metro
la BEO quant a elle, formée des 43 a partir des unités pré-citées par notre maitre du web sera opérationnelle en 1945 cependant les unités Noires des 3 Bataillon Sénégalais de Marche d’extrême Orient ne partiront pas et resteront a Madagascar.
Seul partiront les cadres en éléments précurseurs pour former les 5 BMEO a partir des unités locales cambodgiennes cochinchinoises soldats du 11 RIC de Saïgon et ceux rapatries de Chine
il faudra attendre 1947 pour que les premier sénégalais débarquent en EO et 1949 pour que les principaux bataillons 26,27,28,29,30,31,32 et 1/24 et 2/24 soient débarqués suivis par la suite du BM/13RTS et BM1 et BM3/AOF et BM2/AC
- Création du 4e BMSEO
Les effectifs du 4ème BMEO sont de l’ordre d’un millier d’hommes, non comprise la Compagnie d’Instruction, dont environ deux cents Français. La moitié d’entre eux est affectée à la CCB, l’autre moitié étant répartie entre les quatre compagnies de combat
Les compagnies de combat comprennent environ 180 hommes, correspondant probablement à un effectif théorique de 173 hommes, et sont organisées en quatre sections de fusiliers voltigeurs (trois groupes de combat par section).
Elles sont encadrées par deux officiers français et une quinzaine de sous-officiers français et autochtones, auxquels s’ajoutent une dizaine d’hommes de troupe français, caporaux et soldats.
Les montagnards sont répartis dans les compagnies en fonction de leur ethnie : les tirailleurs des 14e et 16e Cies sont d’origine Sédang, ceux de la 15e Cie sont des Djarais, tandis qu’au sein la CCB et la 13e Cie les deux ethnies cohabitent. L’armement des compagnies de combat du 4ème BMEO est très similaire à celui du 3ème BMEO : la 16e Cie dispose d’un fusil mitrailleur FM 24/29 par groupe de combat, d’un mortier de 120 mm en poste fixe à Kon Plong et d’un mortier de 50 mm pour les sorties, tous les deux armés par le caporal Jean HILLION, probablement de quelques lances grenades VB, et enfin de pistolets mitrailleurs MAS 38 ou Sten pour les sous-officiers, la majorité des hommes de troupe étant équipée de fusils canadiens réformés.
ordre de bataille du BMSEO
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- Création du 5e BMSEO
41e RAC
Le 41° RAC est reformé à Lorient dans le courant des mois d’Octobre-Novembre 1939, à partir d’éléments des 11ème et 12ème RAC.
Réduit initialement à une Batterie Hors Rang et un groupe (1 batterie) de 75 hippomobile, le Régiment embarque pour le LEVANT.
Il est complété le 1er Décembre 1939 par deux batteries du Régiment d’Artillerie Coloniale du Levant (IV/RACL) et sera renforcé ultérieurement par un groupe de trois batteries (II/RACL), formé en France au profit du RACL et débarqué au LEVANT le 28 Novembre 1939.
Le 41ème RAC est affecté à la Division Nord en SYRIE.
Le Régiment est dissous le 1er Novembre 1939 et ses unités sont intégrées au RACL.
III – INDOCHINE (1945-1956)
Le 41ème RAC est reconstitué à MADAGASCAR le 1er Octobre 1945 avec des éléments du 14ème RAC BOURBON-MADAGASCAR.
Affecté à la Brigade Mixte d’Extrême Orient, il se compose d’un Etat-Major et de trois groupes sous les ordres du Lieutenant-Colonel VAYSSIERES.
A partir de Décembre 1945 le Régiment fait mouvement vers l’INDOCHINE.
Il est renforcé, sur place par des sous-officiers ou hommes de troupes européen et cambodgiens.
Le Régiment dispose de matériel disparate et en quantité insuffisante pour équiper les trois groupes (155 Gun, 25 Pounders,…).
Des unités de marche sont constituées, appuyées par des unités d’artillerie réduites souvent à une ou deux sections.
Le Régiment monte en puissance au cours des années 1946/1947 et participe, par ses feux, à de nombreuses opérations.
Le 5 Décembre 1947, le 3ème groupe est cité à l’ordre de la Division.
Le 31 Janvier 1948, l’état-major du Régiment est dissous et le 41° RAC est réduit à un groupe autonome qui s’implante sur la côte en centre ANAM.
Son artillerie de position intervient sans cesse au profit des postes et les batteries mobiles participent à toutes les opérations des secteurs de TOURANE, HUE et DONG HOI.
En 1951 le 4ème groupe est créé au TONKIN. Le Régiment prend la dénomination de Groupement Autonome du 41ème RAC.
Ce groupement sera cité à l’ordre du Corps d’Armée en Mars 1952 et dissous peu de temps après.
Après sa dissolution, le groupement autonome devient 2° groupe d’artillerie du Centre Anam avant de donner naissance au II/69ème RAA. Le 1er groupe est transformé en 5ème groupe d’Artillerie Vietnamienne.
Le 1er Juin 1952, l’état-major est reconstitué et le Régiment regroupé au NORD VIETNAM pour former l’artillerie de la 3ème Division de Marche du TONKIN. Il comprend :
- le 2ème groupe équipé en 105 HM2,
- le 3ème groupe en 155 HM1,
- le 4ème groupe à l’armement hétéroclite (40m/m, 75, 105 HM1, 105 HM2, 155 Gun).
Les nombreuses interventions conduites dans le delta du TONKIN vaudront au 2ème et au 3ème groupe une Citation à l’Ordre du Corps d’Armée portant attribution de la Croix de guerre des TOE avec étoile de vermeil – (24 Mai 1955 – Sous signature du Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées).
sources : i-defense.org
souvenir-francais-asie.com
http://indochinefrancaise.xooit.com
http://philippe.millour.free.fr
http://www.macollectionpaschere.com INSIGNES DES Régiments EN Indochine
Lettres et photos à venir…
a suivre……