avant-propos:

la Bretagne est un pays ou région, à très forte identité culturelle et + de 70 ans plus tard, penser que des bretons, sous couvert de nationalisme breton , ait pu collaborer contre la résistance et œuvrer à la destruction des maquis bretons en liaison avec les services allemands posent réflexion et débat passionnés.

oui, des bretons ont torturés, dénoncés, et + encore, avec les forces allemandes,

oui, des bretons se sont engagés dans la L.V.F, puis Charlemagne,

oui, des bretons étaient nationalistes et ont accepté de pactiser avec le diable pour qu’enfin la Bretagne retrouve son indépendance,

mais, ils étaient une toute petite minorité (la beuzen pérot comptera au plus 80/120 miliciens)

pour autant, est-il nécessaire d’occulter cette période sombre, elle fait partie intégrante de l »histoire de la Bretagne.

Et pour clore cet avant-propos :

« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre »

Winston Churchill

à chacun, son avis, et bonne lecture…

Le Bretonishe Waffenverband der SS « Bezen Perrot »

 

il a toujours existé en Bretagne un mouvement nationaliste…

Après la Première Guerre mondiale, un petit groupe de jeunes maurassiens fonde une officine nationaliste et un journal également baptisés Breiz Atao (Bretagne toujours). Il s’agit de promouvoir une Bretagne de race celte supposée pure et de la séparer de la France, de même que les autres régions « ethniquement distinctes », l’Alsace en tête.

le parti autonomiste breton est formé

le parti autonomiste breton est formé

En 1929, Maurice Lebesque a 18 ans. Il est responsable pour le pays nantais du PAB, le Parti autonomiste breton des Breiz Atao. En 1931, il scissionne avec un certain Théophile Jeusset, et fonde le mouvement et la revue Breiz da zont, macérant dans un national-socialisme très tendance. En décembre 1931, Jeusset lance l’éphémère Parti nationaliste intégral, aux thèses clonées de celles du parti nazi. Morvan Lebesque, promu délégué général à la propagande, (2) envoie un message au congrès constitutif : «  Je fais le serment, de lutter de toutes mes forces pour l’établissement de la Nation bretonne et de l’Etat breton social-nationaliste  » (3), lu sous une image de Juif figuré en épervier tenant le globe dans ses serres, cloué et surmonté de la croix gammée.

Ce groupe est naturellement soutenu par les services secrets de l’Allemagne et se rallie le moment venu au national-socialisme : contre la France « enjuivée », les nazis soutiennent les autonomistes qui entendent faire de la Bretagne une région racialement pure dans le cadre du Reich.

En 1932, le PNB (Parti National Breton), dont l’objectif officiel était de conquérir l’indépendance de la « France colonialiste », est fondé.

le gwenn-ha-du

 

Gwenn ha du

Gwenn ha du

le gwenn-ha-du avait été conçu par les autonomistes comme le drapeau du réveil breton, le symbole de la nation à reconquérir contre les Français, or, écrit Mordrelle le 11 décembre 1932, jacobin rime avec youpin (youppin, écrit-il, accentuant son mépris par un redoublement lippu du p) et les juifs, peu nombreux en Bretagne, sont l’incarnation même du péril français, à éloigner par diverses mesures prophylactiques, le drapeau, l’hymne national et l’orthographe unifiée comptant au nombre des mesures préliminaires à prendre de toute urgence.

Le journal Breiz atao résout les tergiversations par un article du 17 octobre 1937 : Nous ne pouvons pas plus avoir deux (ou trois ou quatre) drapeaux que plusieurs orthographes. Et de préciser : On a proposé le drapeau noir des premiers émigrants, avec adjonction d’une tête de mort jaune ; – le drapeau vert et rouge, parce que ce sont les couleurs essentiellement celtiques ; – le drapeau vert avec une harpe d’or, parce que le vert et la harpe sont aussi bien de Bretagne que d’Irlande ; – le bleu, le blanc et le vert, qui sont les couleurs des bardes ; – la croix celtique sur fond blanc, ou noir, ou vert, ou rouge ; – on a proposé cent formules pour rajeunir le champ d’hermines, soit en le barrant par une croix celtique, une croix latine ou une croix de Saint-André ; soit en modifiant les couleurs, hermines noires sur champ vert ; soit en le décorant par quelque animal symbolique des Celtes : cheval, sanglier ou alouette des Gaulois, double hippocampe des anciens Armoricains. Mais on n’en est pas sorti : dernièrement encore, ne proposait-on pas le Triskell d’or sur fond mi-rouge mi-vert ?Le  » gwenn-ha-du,  » n’est sans doute pas irréprochable mais à son principal détracteur, le barde Abalor, de son vrai nom Léon Le Berre, l’auteur de l’article oppose le Bro goz, hymne qui pour être national n’en est pas moins suspect, tant d’origine que de teneur : Le drapeau à bandes est né dans les parages de Breiz atao ? La belle affaire ! Le  » Bro goz  » aussi est bien né dans les parages d’Abalor, ce qui ne nous empêche pas de le chanter. On n’ira pourtant pas dire que la poésie en est impeccable. Comme vers bretons, il y a mieux et plus musical que le  » Douar ar Varzed  » et autres trouvailles de mirliton. Mais le  » Bro goz  » existe, c’est un signe de ralliement. Il n’est pas question de l’aimer ou de le rejeter parce que son air est d’origine étrangère et son texte contestable : il est sacré parce qu’une valeur nationale s’est attachée à lui

Le vrai drapeau national breton est blanc, chargé d’une croix noire pleine et centrée, dont la largeur est 1/5 de celle du drapeau…

Le mouvement se radicalisera rapidement et plusieurs attentats « antifrancais » seront perpétrés.

Après une tentative avortée de fonder un Etat breton en juillet 1940, le PNB avec R. Delaporte à sa tête, déclare tenir une position qui se dit neutre entre les Allemands et la Résistance tout en demeurant clairement anti-vichyssoise.

« Ni Allemands, ni Français, Bretons ! ».

revue breizh atao

revue breizh atao

Si le gouvernement de Vichy n’a autorisé aucun parti politique, l’administration allemande souscrit à l’existence de ceux et celles qui sont favorables à la Collaboration. En Bretagne, le plus dynamique et le plus important de ces partis collaborationnistes n’est autre que le Parti National Breton (PNB). Dissous à la veille de la guerre, ce dernier est reconstitué au début de l’Occupation. Il se situe à l’extrême-droite du mouvement breton et compte:

  1. entre 200 et 300 militants à la fin de l’année 1940
  2. entre 1200 et 2000 adhérents une année plus tard.

Pour autant, son action prends clairement l’allure de collaboration politique d’autant plus que, immédiatement après l’invasion, les autorités allemandes, particulièrement la Wehrmacht, fait montre de sympathie envers ce mouvement, malgré les protestations du gouvernement de Vichy.

En 1940, de retour d’Allemagne,

Olier Mordrel

olier mordrel

olier mordrel

et François Debauvais

Debeauvais

Debeauvais

pensent pouvoir proclamer l’indépendance de le Bretagne et créer un Etat national inspiré du national-socialisme. Mais les propositions formulées par le PNB sont rejetées par Von Ribbentrop qui reste prudent au lendemain de l’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940.

Mais la Résistance est puissante en Bretagne,  composée à 85-90 % d’hommes et à 10-15% de femmes.

les premiers actes de résistance sont des actes réflexes qui se situent en dehors de tout mot d’ordre. Ces actes manifestent une hostilité et une rage certaine devant la situation dans laquelle se trouvent le pays et a fortiori la région mais sont sans lendemain.

la Résistance bretonne développe des groupes armés à partir de 1943 mais surtout en 1944.

Le 4 septembre 1943, Yann Bricler, chef de la section locale du PNB, est exécuté à Quimper.
Le 12 décembre, un maquisard FTP exécute Yann-Vari Perrot, un prêtre animateur du groupe catholique nationaliste breton « Bleun Brug » (Fleur de Bruyère).

 

carte postale à la mémoire de l'abbé pérrot

carte postale à la mémoire de l’abbé pérrot

 

l'abbé pérrot sur le seuil de l'église de scrignac

l’abbé pérrot sur le seuil de l’église de scrignac

 

carte de l'abbé pérrot

carte de l’abbé pérrot

Célestin Lainé, un activiste qui a organisé plusieurs attentats anti-Français en Bretagne avant la guerre, réclame vengeance.

Celestin lainé

Celestin lainé

Avec l’aide de la branche locale du Sipo-SD, il crée le « Bezen Perrot » (Formation Perrot) enregistré par les Allemands comme le « Bretonische Waffenverband der SS » (Détachement armé breton de la SS).

Au sujet des « circonstances » ayant présidé à la création du Bezen Perrot, il convient cependant d’être très prudent.
De petits réseaux nationalistes bretons existaient avant le 12 décembre 1943 et faisaient du « renseignement » pour le compte des Nazis, dont entre autre :

  • le Bezen Kadoudal 
  • le Bagadou Sturm
drapeau du Bagadoù Stourm

drapeau du Bagadoù Stourm

prolongement des ultras du bagadoù stourm, service d’ordre de Yann Goulet et de Alan Louarn seront une milice supplétive des nazis. Ils seront engagés dans un affrontement contre la population de Landivisiau, le 7 août 1943.

Chants de marche

Les chants de marche de cette milice sont :

« De la Flandre à l’Alsace,

Dans trois cent mille tombeaux,

La fleur de notre race,

Gît brisée en lambeaux.

Tant qu’à risquer notre vie

En avant les garçons

, Délivrons notre Patrie

. En avant les Bretons ! »

. Ou encore, repris sur des paroles bretonnes,

l’hymne flamand des « Peuples Opprimés », ou sur la « chanson du Cygne » (« Eun alarc’h »), extraite du Barzaz Breiz de Hersart de la Villemarqué.

Un certain nombre de ses marches seront édités dans un recueil intitulé « War Raok » (En Avant) et illustrées par Xavier Haas.

Citons par exemple leur infiltration du réseau FFI Gallais, démantelé en octobre 41.

Huit résistants bretons seront décapités à Munich le 21 septembre 1943 : René Gallais, Raymond Loizance, Marcel Pitois, Antoine Ferez, Louis Richer, François Lebosse, Jules Rochelle, et Jules Frémont.

Il ne ne s’agit donc là que d’une mutation, d’un durcissement.

Par ailleurs, des recherches en cours depuis l’ouverture des archives en 2004 tendent à montrer que Yann-Vari Perrot n’était pas simplement un pacifique prêtre breton mais en fait un animateur très actif de ces réseaux de délation et que son exécution, aussi bien que celle de Bricler, ne soit pas le fait d’une initiative des FTP locaux.

L’ordre est venu directement de Londres, probablement via le BCRA, suite à enquête.

Ses volontaires, de 60 à 80 Bretons au maximum, encadrés par Ange Péresse et Léon Jasson, n’étaient pas des miliciens. Ils avaient signé un engagement et portaient en opération l’uniforme des Waffen-SS. Pour les forces d’occupation, ils étaient la Bretonische Waffenverband der S.S.

L’unité dépendait du Hauptscharfuhrer Hans Grimm (dit Lecomte, Alsacien), du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes, personnage puissant, en poste fixe à Rennes à partir de 1942, s’occupant de la répression anti-terroriste, en sus des questions d’espionnage et des relations avec la jeunesse et la presse.

L’Obersturmbannfuhrer Hartmut Pulmer, chef su Sipo/SD, avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne.

Les soldats du Bezen étaient sous les ordres de :

  •  l’indépendantiste Célestin Lainé (SS-Untersturmführer)
  • SS-Untersturmführer Wild (Alsacien, 2e commandant de l’unité)
  • Obercharführer Goulven Jacq « Maout »
  • Obercharführer Alan Heusaff.

Certains viennent du Bagadou Sturm (Groupe de combat) constitué en 1941 au sein du PNB par Yan Goulet (1914-1999) qui se réfugiera en Irlande en 45.

Yann Goulet

Yann Goulet

indissociable du Bezen, avec qui on la retrouvait sur toutes les opérations, la Selbstschutzpolizei (SSP) était composée de jeunes Français qui portaient un uniforme de chasseur alpin, bleu avec un calot de même couleur, d’où la confusion fréquente avec la franc-garde de la Milice, Les Allemands interdisant l’utilisation de tous les insignes bretons distinctifs, ils portent donc l’uniforme standard de la SS. Cependant, il semble que certains d’entre eux arboraient une croix celtique pendant les combats, mais cela ne peut pas être confirmé..

salut au drapeau

salut au drapeau

Mélange de jeunes gens de bonne famille et de voyous, le groupe avait été formé à l’école de police allemande de Taverny dirigée par le SS Hermann Bickler, vieille connaissance mosellane des nationalistes bretons. Comme au Bezen, la discipline y était stricte.

Le 8 mai 1944, une unité de douze hommes arriva à Rennes et fut logée dans une maison réquisitionnée au 76 boulevard de la Duchesse Anne.

Le groupe (une trentaine d’hommes au départ) est installé à Rennes, caserne du Colombier et est engagé contre les Maquis et la Résistance à partir de mars 1944. Sur le plan militaire, l’unité dépend du Hauptscharführer Hans Grimm, dit Lecomte, du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes, l’Obersturmbannführer Pulmer assurant le commandement direct des unités Ils seront détachés par petits groupes dans les Kommandanturen allemandes ou formeront diverses unités d’intervention contre les maquis.

Ils agiront parfois en civil, ce qui les fera détester plus encore par la Résistance, les considérants comme des indicateurs.

Notons au passage la flagrante contradiction qui, apparemment, ne les a pas gênés : s’étant engagés au nom du nationalisme breton et contre la France, c’est essentiellement contre des maquis bretons, et très bretonnants pour la plupart, que les Bezen Perrot se battirent.

Certains de ces « combats » se déroulèrent « à la loyale » : Attaque frontale de Maquis localisés grâce aux délations. D’autres, arrestations arbitraires de voisins et familles, tortures, assassinats de « suspects terroristes », exécutions sommaires de résistants, permettent de classer le Bezen Perrot au même niveau que les plus criminels des francs-gardes de la Milice.

Ils portaient le drapeau Breton, croix noire sur fond blanc, mais ne l’ont pas honoré.

drapeau des Bezen Perrot

drapeau des Bezen Perrot

D’autres l’ont fait pour eux.

Un exemple, parmi d’autres : Albert Torquéau, né à Rostrenen, professeur de collège, chef d’un groupe de résistants, fait prisonnier au cours d’un ratissage et torturé, fusillé le 16 juillet 1944 à l’âge de 24 ans comme Marcel Sanguy, 35 ans, et cinq autres résistants, près de la voie ferrée Guingamp-Carhaix, aux abords du village de Garzonval, en Plougonver.

Albert Torquéau, 24 ans, torturé et fusillé par des membres du Bezen Perrot et de la Milice le 16 07 1944 à Plougonver avec 6 autres Résistants

Albert Torquéau, 24 ans, torturé et fusillé par des membres du Bezen Perrot et de la Milice le 16 07 1944 à Plougonver avec 6 autres Résistants

Citons aussi Mesdames Ambroise Josse et Céline Maubre, assassinées ainsi qu’Armand Maubre dans le bois de Menoray en Locmalo le 2 août 1944.

En août 44, devant l’avance alliée, le Bezen Perrot doit faire un choix. Philippe Aziz, dans « L’histoire secrète de la Gestapo en Bretagne », paru en 1975, écrira :
« Pendant toute la journée du 1er août, Célestin Lainé lance ses lieutenants Ange Péresse et Léon Jasson à la recherche des « gours » du Bezen afin que ceux-ci rejoignent la rue Lesage, centre de rassemblement. Il se rend à deux reprises rue Jules Ferry, au siège de la Gestapo, pour mettre au point avec Pulmer les modalités du repli et organiser les convois et les itinéraires. Le 1er août au soir, un premier contingent de trente membres du Bezen, mêlé à un groupe d’employés de la Gestapo, prend la route. Le 2 août, le reste de la troupe suit. Il y a, outre les autres gours du Bezen, l’imprimeur de « l’heure bretonne », Marcel Guieysse, sa femme et leur fille Denise, Mme Peresse et ses enfants; Roparz Hemon, fondateur de l’Institut celtique; Jos Youenou, beau-frère de François Debeauvais ; Françoise Rozec-Andouard, alias Meavenn »

Le 1er août 1944, la Milice quitta Rennes, forfaits et crimes accomplis, en compagnie de membres de la Bezen Perrot à bord d’un convoi du SD formé le long de l’hôpital complémentaire de l’EPS Jean Macé, en face de la cité des étudiantes.

breiz atao 1944

breiz atao 1944

Certains cependant seront reconnus, jugés et condamnés.En fait, sur les 15 condamnés à mort par la section départementale d’Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d’action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte contre les maquis et les réfractaires au STO, et 2 des agents de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944.

Le 3 août 1944, le 8ème corps d’armée US entre à Rennes que la Wehrmacht avait évacué la veille.

les alliés à rennes

les alliés à rennes

Les Bezen restés sur place (au moins certains de ses membres ou sympathisants comme Marcel Guiyesse, Roparz Hemon) se replient également vers l’est.

A l’étape de Paris, les « désertions » se multiplient : certains (comme celui qu’on surnomme Tintin la Mitraille) rejoignent les FTP, d’autres les FFI (Le Bihan, entre autres) et quelques-uns uns enfilent discrètement des vêtements civils.

Durant sa fuite vers l’Allemagne, le Bezen Perrot se signale à Troyes par l’exécution sommaire de résistants sortis de leur geôle (Xavier Théophile, André Geoffroy, Chevillotte, dit Bleiz).

Les rescapés ont fini dans la région de Tubingen. Les derniers ont été incorporés dans quelques unités spéciales alors que quelques-uns uns choisirent de rejoindre les formations Waffen-SS actives comme la Division Charlemagne.

les Bezen Perrot à Tübingen décembre 1944

les Bezen Perrot à Tübingen décembre 1944

Quand l’Allemagne s’est rendue, plusieurs, comme Lainé, sont parvenus à trouver refuge en Irlande. Certains sont restés en Allemagne, aidés par des civils allemands, alors que d’autres étaient arrêtés en Allemagne ou France.

Sur l’ensemble des Bretonishe Waffenverband der SS « Bezzen Perrot », trois sont morts au combat, un a été exécuté par le maquis, un est mort durant un interrogatoire effectué par la résistance et un (qui avait « retourné sa veste ») a été exécuté par les Allemands.

Le cas Bezen Perrot et d’autres cas de collaboration furent traités par la Cour de Justice établie à Rennes en 1944.

Ses pouvoirs furent transférés au Tribunal Permanent des Forces Armées à Paris le 1er février 1951 qui était chargé de revoir tous les cas.

Parmi une douzaine de bretons exilés en Allemagne de 1946 à 1948, 5 furent condamnés à mort par contumace dont Yann Bourc’hiz. Une demi-douzaine, arrêtés en France, furent exécutés.


Liste des membres connus du Bezen Perrot :


1. SS-Untersturmführer Célestin Laine (Neven Hénaff) – Premier commandant de l’unité. Réfugié en Irlande. Condamné à mort par contumace. Décédé en 1983.
2. SS-Sturmscharführer Ael (Ange) Peresse alias Cocal – Adjutant Condamné à mort par contumace. Naturalisé allemand après la guerre. Décédé à Munich en 1984.
3. SS-Untersturmführer Wild (Alsacien) – 2ème commandant de l’unité.
4. SS-Haupsturmführer Hans Grimm alias Lecomte (Alsacien) – Commandant nominal.
5. SS-Oberscharführer Erich Froeboese (Allemand) Quartier Maître
6. SS-Oberscharführer Maout
7. SS-Oberscharführer Alan Heussaf – Commandant la 2eme Compagnie. Condamné à mort par contumace. Réfugié en Irlande, décédé en 1999.
8. SS-Mann Marcel Bibe – Le plus jeune du Bezen Perrot, condamné à une peine de prison le jour ou Jasson fut condamné à mort.
9. SS-Oberscharführer Léon Jasson – commandant de la 1ère Compagnie, exécuté le 17 juillet 1945
10. SS-Muzikmeister Polig Guirec, étudiant en droit, il était le joueur de cornemuse du Bezen Perrot et jouait l’appel du matin.
11. SS-Mann Larnikol de Plovanaleg
12. SS-Mann Lezet de Saint-Malo
13. SS-Mann Jean Chanteau (alias Mabinog)
14. SS-Mann Yves Le Négaret, LVF de juin 43 a mai 1944, rejoint le Bezen Perrot le 6 juin 1944
15. SS-Mann Louis Feutren ‘Le Maître’

Louis Feutren

Louis Feutren


16. SS-Mann Youenn Le Noac’h ‘Ruzik’
17. SS-Mann Yann Bourc’hiz ‘Guével’
18. SS-Mann René Guyomarc’h
19. SS-Mann Yan Guyomarc’h, frère du précédent.
20. SS-Mann Alphonse Le Boulc’h
21. SS-Mann Foix ‘Eskob’ ou ‘Bishop’
22. SS-Mann Auguste Le Deuff (Le premier mort, tué par un résistant capturé qui avait réussi à cacher un pistolet dans son béret)
23. SS-Mann Yann Laizet (ou Le Nezet) ‘Stern’ (Mort en 44 lors d’un affrontement avec la Résistance)
24. SS-Mann Jean Larnicol ‘Gonidec’ (Mort avec Stern)
25. SS-Mann Yann Louarn ‘Le Du’ (Exécuté par la Résistance)
26. SS-Mann Job Hirgair ‘Ivarc’h’ (Mort en Allemagne au cours d’un bombardement)
27. SS-Mann Joseph Le Berre ‘Kernel’ (Mort à Paris mais au sein des FFI ! )
Guy Vissault de Coëtlogon n’était pas membre du Bezen, mais d’un petit groupe d’informateurs recrutés directement par le SD de Rennes. Exécuté.

a suivre….

2 réflexions au sujet de « le « Bretonische Waffenverband der SS » (Détachement armé breton de la SS) ou le Beuzen Pérot »

  1. Le réseau de mon grand-Père à Gourin fut infiltré par le SS-Mann Yann Louarn ‘Le Du’. quand il découvrit sa carte, il n’eut d’autre choix que de l’exécuter pour sauver sa vie et celle de ses hommes.

    • bonjour,
      il serait, pour nous tous, interessant d’avoir de plus amples informations de votre part sur ce fait d’armes, entre autre,le nom de votre grand père, le nom du réseau, l’endroit de l’exécution…..
      merci de votre aide et à bientot

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