Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique,tout comme les états-unis refuse catégoriquement que des femmes s’engagent dans l’armée de l’air.
Les Sorcières de la Nuit
Mais en 1941, la bataille fait rage, et pendant l’opération Barbarossa, le corps des pilotes soviétiques a besoin d’être renforcé, on commence sérieusement à penser qu’un groupe de femmes héroïques ferait un bel outil de propagande.
Le 8 octobre, Staline
ordonne le déploiement de trois régiments féminins de pilotes de chasse et charge Marina Raskova de mener à bien cette mission.
Plus de 200 aviatrices sont recrutées, elles ont presque toutes entre 18 et 21 ans. La plupart d’entre elles sont issues des aéro-clubs, très en vogue en URSS à cette époque. On retrouve d’ailleurs des similitudes avec les WAPS, tant au niveau des motivations,propagande, age de recrutement, manque de pilotes, etc..
En octobre 1941, les trois régiments sont constitués :
Le 586ème Régiment de Chasse, tout d’abord équipé de Yakovlev Yak-1, puis de Yak-9 et de Yak-3.
Les aviatrices après s’être exercées avec des Polikarpov Po-2
trouvent plutôt difficile de se convertir sur le Yak-1, un monoplace beaucoup plus puissant que l’antique U2. Les instructeurs durent les mettre en garde quant à la puissance et au maniement des commandes de cet appareil avant qu’elles effectuent leur premier vol.
Le 586ème Régiment de Chasse fut le premier à partir en opérations.
Commandées par Tamara Kazarinova, ces aviatrices volent tout d’abord sur le Yak-7B et sur le Yak-1, puis elles furent équipées de:
Yak-9
et de
Yak-3
Le 586ème régiment de chasse effectua 4419 sorties opérationnelles, et fut crédité de 38 victoires.
Le rôle principal du 586ème Régiment consistait dans l’interception des bombardiers ennemis avant qu’ils ne puissent atteindre leurs cibles. Les combats avec les Messerschmitt Bf 109 de l’escorte étaient fréquents.
Au cours d’une mission, deux Yak du 586ème Régiment interceptèrent 42 appareils allemands en mission de bombardement près de Kastornoye.
A un contre 24, les deux aviatrices soviétiques réussirent à descendre 4 bombardiers avant de succomber sous les coups de l’escorte de chasse ennemie.
L’une des commandant d’escadrilles, Olga Yamshchikova, a effectué 93 missions.
Lilya Litvyak et Ekaterina Budanova ont volé toutes les deux avec le 586ème Régiment du commandant Tamara Kazarinova.
Très douées pour le dogfight, elles ont été transférées pour rejoindre leurs camarades masculins du 73ème Régiment de Chasse qui opérait dans les furieuses batailles qui se déroulaient au-dessus de Stalingrad.
Lilya Litvyak
et
Ekaterina Budanova
sont devenues des as de la chasse. Ekaterina Budanova a été crédité de onze victoires, et Lilya Litvyak a remporté douze victoires, ainsi que trois autres partagées avec le régiment. La lieutenant Lilya Litvyak, surnommée la Rose de Stalingrad du fait de sa passion pour les fleurs, fut abattue en combat aérien le 1er août 1943.
Elle avait alors 22 ans.
Marina Raskova fut tuée au cours d’un combat aérien en 1943. En son hommage, et à celui de toutes les aviatrices russes, Staline ordonna des obséques nationales. Les cendres de Marina Raskova furent placées dans le mur du Kremlin.
En 1944 l’unité, équipée de chasseurs Yak 9, prit part à l’offensive de Hongrie.
La 586ème IAP finit la guerre en Autriche sur un des aérodromes occupés .
Durant la guerre, les femmes pilotes de la 586ème IAP firent 4419 sorties et remportèrent 38 victoires.
Les pertes n’ont pas été totalisées.
Le 587ème Régiment de Bombardement, qui utilisera des Suhkoï Su-2, puis des Peltyakov Pe-2.
Le 587ème Régiment reçu ensuite l’honneur d’être rebaptisé 125ème Régiment de Bombardement de la Garde. Ce régiment n’est entré dans la guerre que tardivement, en janvier 1943.
Sa mise en service opérationnelle a été retardée en raison d’un soudain changement d’appareils.
Les équipages s’étaient entraînés sur des SukhoÏ Su-2 biplaces, mais à la dernière minute les Su-2 furent remplacés par des bombardiers en piqué
des Peltyakov Pe-2 triplaces
le régiment du alors complèter sa formation.
En juin 1943, dans le Caucase, un groupe de Bf 109 rencontra les Pe-2 du 587ème Régiment, escortés par des Yak. Alors qu’ils viraient pour intercepter les bombardiers, les Allemands eurent la surprise d’entendre dans la radio des voix de femmes donner des ordres en russe. Quatre Messerschmitt, pris dans le feu croisé, furent descendus en quelques secondes.
Les Pe-2 du 587ème Régiment étaient servis par trois demoiselles une pilote, une navigatrice et une radio-mitrailleur.
Le Pe-2 était équipé de deux mitrailleuses fixes tirant vers l’avant et d’une mitrailleuse tirant vers l’arrière. Le pilote et le navigateur prenaient place dans l’habitacle, tandis que l’opérateur radio était assis plus en arrière dans le fuselage.
Lorsque l’avion était à sa charge maximale de carburant et de bombes, le navigateur devait aider le pilote à tirer sur le manche pour permettre à l’avion de décoller.
Plus tard, à partir de mi-44, le régiment a reçu des hommes, car il n’y avait plus assez de femmes qualifiées pour occuper ces postes.
Le 588ème Régiment de Bombardement de Nuit qui harcelera la Wehrmacht
avec de vieux biplans Polikarpov U2 (Po2).
Le régiment effectue des missions de bombardements de harcèlement et de bombardement de précision de 1942 à la fin de la guerre.
Il y eut un maximum de 40 équipes de deux personnes dans sa plus grande configuration. Il a effectué plus de 23 000 sorties et a lâché près de 3 000 tonnes de bombes.
C’est l’unité la plus décorée de la Force de l’air soviétique, chaque pilote ayant effectué près de 1 000 missions jusqu’à fin de la guerre et vingt-trois pilotes ont obtenu le titre de Héros de l’Union soviétique.
Trente et un de ses membres sont morts au combat.
Nadejda Popova est commandant de l’un d’entre eux.
Née en Ukraine en 1921, Nadejda s’inscrit à 15 ans dans un des 150 clubs d’aviation que compte alors l’Union soviétique. Jeune adulte, elle fait de cette passion un métier, devenant instructrice pour les futurs pilotes. C’est l’une des premières femmes à s’engager dans l’Armée. Contrairement aux hommes, les femmes ne sont alors pas soumises à la conscription; mais à partir de 1941, d’importantes campagnes de propagande vont être menées pour les inciter à intégrer l’armée.
Les pilotes du 588e régiment d’aviation, commandé par Nadejda Popova, étaient surnommées par les Allemands les «sorcières de la nuit», à cause du sifflement de leurs vieux Polikarpov PO-2 en contreplaqué,
datant des années 1920, qui évoquait à l’armée du Reich celui de balais volants.
L’effet psychologique de ces bombardements nocturnes était considérable, suscitant la terreur chez les troupes ennemies.
Les biplans des sorcières étaient mal équipés: en l’absence de radio, les pilotes s’orientaient avec une boussole et une carte. Elles ne disposaient ni d’arme de poing, ni de parachute, et ne pouvaient disposer que de deux bombes à la fois, en raison du poids de leur appareil, ce qui les obligeait à faire plusieurs vols par nuit (jusqu’à dix-huit pour Nadejda).
«Il n’y avait pas de temps à perdre avec les émotions, avait un jour rapporté Nadejda.
Celles qui le faisaient finissaient bombardées et brûlées vives dans leur avion, n’ayant pas de parachutes.»
sources:
wikipédia
http://nazapad.clicforum.fr/t824-les-femmes-dans-l-arm-e-de-l-aire.htm
http://forums.gunboards.com/showthread.php?200708-128-Weekend-Quiz-4U-%28EYE-CANDY!-History-and-Airplanes-added%29-HAPPY-NEW-YEAR!!/page4