une seule phrase pour caractériser Mme Germaine L’Herbier-Montagnon :
une femme exceptionnelle dotée d’un sens de détective hors du commun
Grande dame de l’aviation, tout dévouée aux ailes brisées , nait le 13 juin 1893 à Tournon-sur-Rhône.
Son frère, élève pilote, puis pilote au cours du 1er conflit mondial sera le point de départ pour sa passion envers l’aviation, qui ne la quittera plus. Elle obtient son brevet de pilote d’avion de tourisme le 5 mai 1939.
L’Amicale des infirmières pilotes Air (I.P.S.A.), est créée en 1936, elle y entre comme élève. Par vocation, elle enseigne et exerce cette fonction jusqu’en juillet 1950.
Vice-présidente des I.P.S.A., elle créée le 9 octobre 1939 l’Entraide Aviation, dans le but d’aider et de soutenir les mobilisés de l’armée de l’Air et leurs familles.
Germaine L’Herbier-Montagnon choisit de diriger le service Prisonniers de l’Entraide Aviation.
Après l’Armistice, parallèlement à son travail de directrice, elle exerce une activité d’ambulancière dans les camps de prisonniers de l’Aisne. Elle secoure, ravitaille et ramène vers les hôpitaux de Paris les prisonniers blessés.
Au cours des évacuations sanitaires, elle découvre des épaves d’avions et constate la présence de nombreux membres d’équipages sans sépultures, dans un état de putréfaction avancée. De retour à Paris, elle rencontre dans ses bureaux des familles d’aviateurs disparus sans nouvelles des leurs. En août 1940, devant cette détresse et constatant qu’il n’existe aucun service compétent dans ce domaine, elle créée la mission de recherches des morts et disparus de l’armée de l’Air.
Accréditée par la Croix-Rouge française et le Secrétariat d’État à l’aviation, Germaine L’Herbier-Montagnon parcourt plus de 100 000 kilomètres pour retrouver et identifier les 500 aviateurs disparus en opérations aériennes en 1939-1940.
Un de nos glorieux aviateurs , tombé pour la France…
Commandant Maurice ARNOUX du GC III/7 abattu en combat aérien le 6 Juin 1940 à bord de son MS-406 N°132.
Ce momunent se trouve en bordure de la D 36 entre les villages de Pronleroy et Angivillers (lieu de la chute de l’appareil).
Sa recherche s’étend parallèlement, et dans le secret, aux aviateurs alliés. Considérée comme suspecte, elle est arrêtée en janvier 1941 par la Gestapo, puis relâchée plus tard, fautes de preuves.
Dès avril 1941, elle reprend sa tâche, et celle-ci devenant si importante, elle abandonne son activité d’ambulancière.
En juin 1942 il ne lui reste plus que 25 aviateurs disparus à découvrir.
Devant de tels résultats, à la Libération, en octobre 1944, le général Martial Valin, chefAir, lui confie la recherche de plus de 500 aviateurs de la France Libre, disparus en France, Belgique, Hollande, Allemagne et Italie.
Malgré de nombreuses difficultés, elle en retrouve et en identifie 460.
(services historiques de l’armée)
lettre et récit à suivre……