Qu’est-ce qu’un camp d’internement ?
Il s’agit d’un regroupement imposé et arbitraire de civils en dehors du système pénitentiere existant, le plus souvent en dehors des villes, à des fins militaires, policières, économiques et sociales. L’opération de définition est d’autant plus complexe que le camp se prête, durant la période et dans l’aire étudiée (le XX e siècle en France métropolitaine), à des usages variés (assignation à résidence, camp de travail forcé, centre de détention pour différentes catégories « indésirables », politiques, prostituées, clochards, nomades, étrangers…) et que ses qualifications diverses et ses dénominations fluctuantes rendent son repérage et sa délimitation difficile . Les qualifications des camps sont en effet nombreuses.
Certaines donnent à entendre explicitement la nature répressive du regroupement (surveillé, militaire, administratif, disciplinaire, spécial, de détention, d’internement, de regroupement, d’assignation). D’autres en euphémisent la destination véritable (hébergement, accueil, résidence, séjour, urgence, hôpital) sans en changer l’usage effectif.
Lorsqu’il s’agit d’un camp de travail, les dénominations sont aussi diverses : hameaux, chantiers, groupements, dépôts, cantonnements. L’emploi du terme « centre » demeure fréquent. Il permet aux autorités d’éviter d’user du vocable de « camp » .
En outre le sens des termes utilisés se transforme et cela rend leur usage difficile voire impossible ; ainsi les premiers camps mis en place en France au tout début de la Première guerre mondiale s’appelaient alors « camps de concentration » . Dorénavant, le terme communément admis est celui d’internement.
Mais le camp peut aussi servir à approvisionner l’armée en troupes « fraîches ». C’est le cas pour les Espagnols et les Polonais dans les années 1940 auxquels est proposé l’engagement dans la Légion comme échappatoire à l’internement .
Cependant les autorités militaires, si elles restent souvent concernées par les camps, ne serait-ce que parce que des espaces servant de camps leur appartiennent, ne semblent pas considérer cette activité autrement que comme provisoire et destinée à répondre à des besoins stratégiques précis. L’armée craint l’effet d’engagement du regroupement de milliers de civils qui entraîne
leur prise en charge durable. Pour cette raison, si les autorités militaires prêtent souvent leurs terrains pour l’internement, elles préfèrent laisser lesautorités administratives civiles assurer la gestion concrète de ces espaces. Si la période de la collaboration a été la plus systématique en la matière, il s’avère que, tout au long du XX e siècle, les pouvoirs publics ont eu recours à cette technique pour contrôler, sélectionner et séparer des populations présentant, à leurs yeux, des risques pour la sûreté nationale.
La liste des camps et des peuples concernés par cette sollicitude est longue. Certains camps sont devenus emblématiques, tels Argelès, Beaune-la-Rolande, Compiègne, Drancy, Les Milles, Noé, Pithiviers et Rivesaltes ou d’autres encore. Mais l’exploration des archives, des monographies et des témoignages fait apparaître la présence de plusieurs centaines de camps installés dans la plupart des départements français avant ou après la Seconde Guerre mondiale.
pour contrôler l’afflux de réfugiés espagnols et allemands en 1936 et en 1939, un réseau de camps d’hébergement avait été mis en place par lesquels transitèrent des centaines de milliers de personnes. Mais la Quatrième comme la Cinquième République ont eu aussi recours à ce type de camps
Juridiquement, les internés ne sont pas des prisonniers, c’est-à-dire privés du droit d’aller et venir. Et pourtant, la suspension de cette liberté est effective ce que montre le fait qu’ils soient recherchés, appréhendés et reconduits au camp au cas où ils le quittent sans autorisation. Ils sont alors des évadés. Les camps sont certes implicitement répressifs dans la mesure où ils sont surveillés par des gardes.
Mais il semble que en particulier pour les familles, la soumission à la règle du camp fonctionne par l’intériorisation de la condition d’interné, dépendant et démuni, incapable de se projeter dans un
ailleurs qui ne soit pas la situation d’avant l’exode ou l’exil.
Vichy se montre volontiers xénophobe.
Dès juillet 1940, Pétain exclut les fonctionnaires nés de père étranger. En théorie le réfugié politique doit être protégé. En réalité les réfugiés espagnols par exemple sont « parqués » dans des camps du sud-ouest, à Argelès, Gurs ou d’autres dans des conditions souvent déplorables. On renforce les contrôles et les expulsions du territoire. On dénaturalise facilement en 1940 des italiens, des juifs. L’étranger est présenté comme « une menace » qui justifie l’internement.
Des camps pour « individus dangereux »
Le premier camp en 1939 est destiné « aux étrangers à surveillance spéciale permanente dans l’intérêt de l’ordre et de la sécurité publique ». Les Espagnols et les étrangers qui rentrent des Brigades internationales qui ont combattu Franco sont particulièrement désignés D’autres structures sont liées à l’idéologie de la Révolution nationale ou à la politique de collaboration. Les Groupements de travailleurs étrangers (GTE) : la prise de Barcelone par les Franquistes à la fin du mois de janvier 1939 provoque l’exode vers la France de plus de 400 000 Espagnols et volontaires internationaux.
Le gouvernement Daladier décide de les interner dans des camps de concentration établis à proximité de la frontière espagnole. Suite à la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 et à la
pénurie de main d’oeuvre résultant de la mobilisation des Français, des structures d’encadrement militarisées sont mises en place qui rassemblent des républicains espagnols affectés à des tâches relevant de la Défense nationale.
Le 13 mai 1940, ces unités sont transformées en 220 Compagnies de travailleurs étrangers (CTE), constituées chacune de 250 hommes commandés par un officier de réserve français et un capitaine espagnol.
Après l’armistice, la loi du 27 septembre 1940 remplace les CTE par des Groupements de travailleurs étrangers (GTE) qui ont pour but de rassembler les étrangers ne pouvant regagner leur pays d’origine.
L’objectif est de fournir de la main d’oeuvre pour les travaux agricoles, forestiers et industriels.
Jusqu’en novembre 1941, les GTE sont organisés en groupements régionaux, rattachés à une région administrative. En 1943, ils rassemblaient 37 000 travailleurs étrangers, dont plus de 30 000 Espagnols.
Les GTE ont fonctionné jusqu’à la Libération en 1945 et les rapatriements se sont souvent étalés jusqu’en 1948.
A Gurs, on interne les « individus dangereux pour la défense nationale et l’ordre public ».
«Il fallait organiser la survie à l’intérieur des camps. Il y avait ceux qui mangeaient et ceux qui n’y parvenaient pas régulièrement. Le logement continuait d’être celui des huttes de roseaux et de chiffons. Il fallait se débrouiller pour ne pas mourir de froid. La démoralisation gagnait surtout les personnes âgées et celles qui avaient perdu leur famille. Cette situation se prolongea dans certains camps jusqu’à juin. La construction de baraques, même tardive changea totalement l’aspect misérable de ces bidonvilles concentrationnaires. La création des Compagnies de
Travailleurs espagnols d’abord composées de volontaires décongestionna les camps. Les gens étaient fatigués d’avoir faim fatigués de dormir sur le sable ; fatigués de tramer des poux ; fatigués de la dysenterie que provoquait l’eau qu’on tirait des pompes plantées dans le sol sablonneux près de la mer -, fatigués de voir les sentinelles, baïonnettes au canon , fatigués des marchés noirs , fatigués, enfin, de voir tous les jours des morts transportés sur les brancards Ceux qui ne voulaient pas se soumettre risquaient d’être refoulés vers l’Espagne.
Les suspects politiques étaient emmenés au fort de Collioure où ils étaient soumis à un régime pénitentiaire très sévère. L’évasion, tentation obsédante de celui qui se trouve enfermé, conduisit grand nombre en Maison d’arrêt… et ils se voyaient accusés d’avoir transgressé la loi sur le séjour des étrangers en France. C’était alors la prison de Toulouse» 500 000 espagnols réfugiés sont ainsi internés. Ils se voient refuser le statut de réfugié politique et beaucoup seront déportés à Mauthausen ou Buchenwald.
Dans la crainte d’une « cinquième colonne » suivant les armées allemandes, les Allemands et les Autrichiens sont ainsi enfermés. Ainsi, dès 1940, les réfugiés politiques allemands, autrichiens et tchèques sont arrêtés et emprisonnés comme « ennemis de la France ». Ils sont alors internés dans les camps français : le camp du Vernet en Ariège, celui de Gurs où on compte en 1941 3526 Allemands. Lorsqu’en décembre 1942, Hitler ordonne l’arrestation de tous les ennemis de l’Allemagne se trouvant en France, Vichy livre les exilés allemands et beaucoup mourront dans les camps de déportation. « L’histoire des conditions de vie et de la lutte armée des réfugiés allemands en France est un sujet encore mal connu et peu analysé…
Début 1939, des milliers d’émigrés allemands antinazis, réfugiés politiques et raciaux des années 30, découvrent que le droit d’asile n’a plus cours et qu’ils sont désormais traités comme ennemis, jugés « indésirables ». A la déclaration de guerre, certains d’entre eux se portent volontaires dans l’armée française mais se heurtent au refus de Daladier.
Travailleurs espagnols d’abord composées de volontaires décongestionna les camps. Les gens étaient fatigués d’avoir faim fatigués de dormir sur le sable ; fatigués de tramer des poux ; fatigués de la dysenterie que provoquait l’eau qu’on tirait des pompes plantées dans le sol sablonneux près de la mer -, fatigués de voir les sentinelles, baïonnettes au canon , fatigués des marchés noirs , fatigués, enfin, de voir tous les jours des morts transportés sur les brancards Ceux qui ne voulaient pas se soumettre risquaient d’être refoulés vers l’Espagne.
Les suspects politiques étaient emmenés au fort de Collioure où ils étaient soumis à un régime pénitentiaire très sévère. L’évasion, tentation obsédante de celui qui se trouve enfermé, conduisit grand nombre en Maison d’arrêt… et ils se voyaient accusés d’avoir transgressé la loi sur le séjour des étrangers en France. C’était alors la prison de Toulouse» 500 000 espagnols réfugiés sont ainsi internés. Ils se voient refuser le statut de réfugié politique et beaucoup seront déportés à Mauthausen ou Buchenwald.
Dans la crainte d’une « cinquième colonne » suivant les armées allemandes, les Allemands et les Autrichiens sont ainsi enfermés. Ainsi, dès 1940, les réfugiés politiques allemands, autrichiens et tchèques sont arrêtés et emprisonnés comme « ennemis de la France ». Ils sont alors internés dans les camps français : le camp du Vernet en Ariège, celui de Gurs où on compte en 1941 3526 Allemands. Lorsqu’en décembre 1942, Hitler ordonne l’arrestation de tous les ennemis de l’Allemagne se trouvant en France, Vichy livre les exilés allemands et beaucoup mourront dans les camps de déportation. « L’histoire des conditions de vie et de la lutte armée des réfugiés allemands en France est un sujet encore mal connu et peu analysé…
Début 1939, des milliers d’émigrés allemands antinazis, réfugiés politiques et raciaux des années 30, découvrent que le droit d’asile n’a plus cours et qu’ils sont désormais traités comme ennemis, jugés « indésirables ». A la déclaration de guerre, certains d’entre eux se portent volontaires dans l’armée française mais se heurtent au refus de Daladier.
Leur situation s’aggrave avec la signature de l’armistice aux termes duquel, le gouvernement de Vichy s’engage à les livrer au III ème Reich. Puis en juillet 40, c’est le tour des « étrangers de race juive » enfermés aux « Milles » ; qu’ils soient immigrés des pays d’Europe Centrale ou Français, les juifs sont devenus indésirables.
En effet, Vichy est rapidement devenu un Etat antisémite qui exclut.
Dès le 3 juillet 1940, le statut des juifs les exclut de la fonction publique et des professions en relation avec le public : éducation, presse, cinéma…
En mars 1941, un Commissariat aux questions juives est créé.
En juin, le recensement devient obligatoire et les juifs doivent porter l’étoile jaune La complicité de l’Etat de Vichy avec les Allemands ne fait aucun doute et les récentes déclarations de l’Eglise ou de la police le rappellent. Vichy participe à la solution finale en acceptant et en aidant à la déportation.
En juillet 1942, la police française participe à la rafle du Vel’ d’hiv où l’on arrête près de 13000 personnes. Sur les 300 000 juifs vivant en France, 75 000 ont été déportés vers Auschwitz principalement, et alors que les allemands n’exigeaient que les juifs étrangers et les adultes, Vichy a déporté aussi les enfants….
En 1938, deux décret-lois sont pris par le gouvernement issu du Front populaire [pour traiter la question des étrangers, dans la perspective de la prochaine guerre à venir (juste après les accords de Munich qui abandonnent la Tchécoslovaquie à Hitler). Ils prévoient la création de camps dits de regroupement, puis d’internement pour isoler certaines personnes. Les populations ciblées sont les apatrides : étrangers ayant dû fuir leur pays et ayant perdu leur nationalité d’origine, principalement originaires d’Allemagne et d’Europe de l’Est.
Les juifs sont nombreux dans cette catégorie.
Le décret vise aussi les nomades.] Des étrangers, des juifs, des Français, des nomades, hommes, femmes et enfants, deviennent soudain « indésirables » au pays des droits de l’homme. Une longue série de lois visant les étrangers, les nomades, les individus supposés dangereux, non pas pour ce qu’ils ont fait mais pour ce qu’ils pourraient faire, est mise en place dès avril 1938.
Le ministre de l’Intérieur de Daladier envoie une circulaire qui se termine par : « il faut débarrasser la France de la tourbe étrangère ».
En septembre 1938, un décret-loi étend le pouvoir d’internement administratif des préfets à tout individu dangereux pour la Défense nationale et la sécurité publique.
Ce décret-loi concerne les Français, et la décision se fait sans jugement ni tribunal. Les grévistes du 30 novembre 1938 sont envoyés en prison. Les communistes et syndicalistes sont déjà ciblés, ce qui se confirme l’année suivante. Les camps furent d’abord placés sous administration militaire sous la direction du général Ménard, en charge de la coordination de l’accueil de tous les réfugiés espagnols. Les chefs de camps furent le plus souvent des gendarmes, des gardes mobiles ou de simples soldats.
Après l’armistice de 1940, ils revinrent au ministère de l’Intérieur par la loi du 1er novembre 1940.
En janvier 1939, le premier camp est ouvert à Rieucros, en Lozère, pour les étrangers. En février, les camps du Roussillon ouvrent pour les Républicains espagnols. Après la victoire des fascistes lors de la guerre civile espagnole, les républicains fuient : c’est la Retirada. 400 000 personnes de tous âges, militaires et civils, blessés, traversent la frontière. Les hommes sont installés dans des camps constitués à la hâte sur les plages du Roussillon, en plein hiver.
Les clôtures barbelées sont gardées par des soldats coloniaux armés. Les femmes et les enfants sont envoyés par train dans toute la France. Leur installation est à l’initiative des maires. La solidarité s’organise : souscriptions, quêtes, vêtements, nourriture…Les hommes sont employés dans des CTE (compagnies detravailleurs étrangers) à la réfection d’infrastructures et à la construction de routes stratégiques (notamment dans les Alpes).
Ces CTE sont transformées par Vichy en Groupements de travailleurs étrangers (GTE).• 12/04/1939 – Décret du 12 avril 1939 sur la création des CTE (Compagnies de Travail-leurs Étrangers)
•27/09/1940 – Loi du 27 septembre 1940 sur la création des GTE (Groupements des .Travailleurs Étrangers).
• 22/02/1941 – Décret du 22 février 1941 sur les sanctions à appliquer dans les GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
•16/03/1941 – Le gauleiter Bürckel, responsable, entre autre, de l’Alsace Lorraine, demande aux Mosellans se reconnaissant Français une déclaration d’option.
• 08/04/1941 – Départ vers la France des Mosellans se reconnaissant Français.
• 02/11/1945 – Ordonnance du 2 novembre 1945 sur la dissolution des GTE (Groupe-ments de Travailleurs Étrangers).La politique menée varia au gré des événements internationaux : l’entrée en guerre de la France et l’armistice en premier lieu. Le rapatriement ou la « réémigration », notamment vers l’Amérique latine (Mexique et Chili en particulier), furent d’abord prônés et facilités par le recours à deux associations spécifiques, le SERE (Service d’évacuation des réfugiés espagnols) créé le 31 mars 1939, et la JARE (Junte d’aide aux républicains espagnols) qui naquit à l’été 1939.
C’est ainsi qu’en juin 1939, on ne recensait plus sur le territoire national que 160 000 réfugiés dont 80 000 miliciens environ.
Dans un second temps, les réfugiés restants, jusqu’alors interdits de travail pour des raisons de protection de la main-d’oeuvre nationale, furent invités, après passage devant une « commission de criblage », à participer à l’effort de guerre via des travaux réalisés pour l’armée dans le cadre de «compagnies de travailleurs étrangers » (CTE), créées par le décret du 12 avril 1939.
Enfin, afin d’éviter une concurrence sur le marché du travail
la loi du 27septembre 1940 transforma, après l’armistice et la démobilisation, les CTE en « groupements de travailleurs étrangers » (GTE). Pendant l’Occupation, les autorités allemandes y eurent recours dans le cadre de l’organisation Todt et ouvrirent des bureaux de recrutement pour partir travailler en Allemagne. Considérés comme des prisonniers de guerre, ils firent l’objet de déportation vers le camp de Mauthausen, camp de travail pour les prisonniers politiques à partir de mai 1939. En septembre, à la déclaration de guerre, le Parti communiste et ses organisations sont dissous, ses journaux sont interdits. En juillet 1940, le régime de Vichy s’installe : loi sur la révision des naturalisations postérieures à 1927, puis en octobre, internement des juifs étrangers.
Sous la Troisième République et le régime de Vichy, seront créés des camps qui s’appelleront diversement :
1. Camps d’accueil ;
2. Camps d’internement ;
3. Camps de séjour ;
4. Centres de séjour surveillés ;
5. Camps de prisonniers.
Une autre catégorie apparaît sous le régime pétainiste :
5.Camps de transit, signifiant généralement que les détenus devaient être déportés en Allemagne (cas de Drancy, Pithiviers, etc.).
Les premiers camps à fermer le sont en 1941 : les internés sont dirigés vers des camps de regroupement plus grands, dans le centre de la France, équipés de barbelés et de miradors. Les communes d’implantation des camps étaient choisies de préférence dans des départements « paumés », dans des lieux reculés ; le choix était fait par les préfets, par demande auprès des maires. À Oraison, ils étaient logés dans l’ancien cinéma, dans des hangars, des garages : les propriétaires percevaient un loyer versé par l’armée.
Les Tsiganes sous Vichy
C’est pour ne pas nuire aux déplacements des troupes et par crainte qu’ils ne deviennent des agents ennemis que Par le décret du 6 avril 1940, de la République finissante, signé par Lebrun, les Tsiganes, soupçonnés d’espionnage, deviennent des voyageurs assignés à résidence.
peu de temps avant la défaite française, Albert Lebrun, président de la République depuis 1932, ordonne aussi l’interdiction de circuler aux nomades.
Dès fin 1939, certains départements, comme l’Indre-et-Loire, ont interdit leur territoire au nomades. D’abord astreints à résidence et surveillés par la police, ils sont ensuite enfermés dans des camps, comme l’exige l’occupant allemand. En zone libre, les camps de Saliers et Lannemezan ouvrent sous l’ordre du gouvernement de Vichy.
L’existence de ces camps pour nomades est peu connue, mais qu’ils aient tous été sous l’administration française est encore plus ignoré. Pendant la guerre, entre 3 000 et 6 000 Tsiganes sont internés dans trente camps pour nomades aujourd’hui recensés en France.
Ils sont victimes de ces mesures dans l’indifférence la plus totale, ne recevant aucun soutien. Les Allemands imposent bientôt l’internement dans des camps : 25 camps existent en août 1940,
puis ils vont laisser la place à des camps plus importants, comme celui de Montreuil-Bellay.
Ce sont des camps improvisés, gérés par Vichy, suite à la demande allemande d’internement des Tsiganes, le 4 octobre en zone nord. Les familles se retrouvent dans le dénuement le plus complet.
Les conditions de vie sont lamentables, dans des forts, des gares abandonnées, des carrières, des tôles. Dans le froid, la boue, la faim, le mépris. Des responsables signalent le manque d’hygiène, mais ne font rien pour aider ces familles.
Parmi les camps les plus importants où sont internés « nomades », « forains », « romanichels », « bohémiens », « tsiganes » ou « roms » : Poitiers, Montreuil-Bellay, Rennes, La Forge à Moisdon-la-Rivière, Choisel, Linas-Montlhéry, Mulsanne, Arc-et-Senans, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes ……
LES ILAGS ou camps de transit pour civils internés
Internierungslager Ort Land von bis Unterstellung Einheit
Ilag Bad Neuenahr Deutsches Reich 23/10/43 10/43
Ilag Buchenwald Holland 08/41 05/45
Ilag Clermont de l’Oise Frankreich 09/03/44 30/08/44 Stalag 122
Ilag Compiègne Frankreich 21/06/41 09/44
Ilag Dachau Holland 1941 05/45
Ilag Drancy Frankreich ?/40 08/44
Ilag Dongelberg Deutsches Reich 07/42 ?
Ilag Giromagny Frankreich 15/11/43 16/03/44
Ilag Haaren Holland 09/41 10/44
Ilag Kreuzburg Deutsches Reich 01/44 04/44 Kommandeur der Kriegsgefangenen im Wehrkreis VIII Landesschützen-Bataillon 561
Ilag Liebenau Deutsches Reich 1941 1945
Ilag Rouen Frankreich ? 08/42
Ilag St. Denis Frankreich ? 24/08/44 Stalag 122
Ilag Tost Deutsches Reich 22/07/40 28/03/41
Ilag Treuenbrietzen Deutsches Reich ? ?
Ilag Vittel Frankreich 04/41 05/44
Ilag C Z Wurzach Deutsches Reich 1942 04/45
Ilag IV Eisenberg Tschechei 12/01/44 12/44
Ilag V (Ilag Biberach / Riß) Biberach Deutsches Reich 10/42 23/04/45
Ilag V Z/L Tittmoning Deutsches Reich 01/09/44 01/01/45
Ilag 6 Dorsten Deutsches Reich 09/39 11/42
Ilag 6 Bad Godesberg Deutsches Reich 11/42 1945
Ilag VII Laufen (Oberbayern) Deutsches Reich 28/01/42 05/45
Ilag VII Z Tittmoning Deutsches Reich 01/07/44 1945
Ilag VIII Tost Deutsches Reich 28/03/41 06/42
Ilag VIII C Krünzburg Polen 1944 1944
Ilag VIII/H Tost Polen 06/42 11/43
Ilag VIII/Z Kreuzburg Polen 01/10/40 11/43
Ilag 10 Sandbostel Deutsches Reich 01/04/41 1942
Ilag XIII Würzburg Deutsches Reich 18/09/39 04/45
Ilag XVIII Spittal Deutsches Reich (Österreich) 09/44 1945
Ilag 21 Chludow Polen ? ?
ILAG VB
Les lettres et cartes postales du camps de Biberach
Comme beaucoup de grands camps de prisonniers de guerre, celui de Biberach avait ses propres cartes postales et lettres formulaires avec franchise postale avec l’adresse du camp pré imprimée dans la zone réservée à la mention par le prisonnier de ses noms et matricules.
Les premiers messages envoyés de Biberach ont été rédigés sur des cartes et lettres destinés aux prisonniers de guerre (« Kriegsgefangenenpost »). Leur date la plus ancienne connue de leur usage est le 8 décembre 1942, celle de leur utilisation finale, en février 1943. Le nom du camp était, soit mentionné à la main, soit avec un tampon.
En février 1943, Biberach produit ses propres cartes et lettres avec franchise postale destinées aux internés civils (« Interniertenpost »). On connaît six impressions différentes de lettres et quatre de cartes postales de ce camp.
En octobre 1944, comme son propre entier postal était épuisé, la carte postale Kriegsgefangenenpost très répandue fut réintroduite et demeura en usage jusqu’à la libération du camp en avril 1945.
Ce camp a connu une prolifération de cachets, neuf en tout, qui servait indifféremment de cachets d’identification comme de censure.
Cinq différentes sortes d’oblitérations postales sont recensées sur le courrier venant de ce camp, mais beaucoup de courrier partait du camp sans cachet. De plus, le courrier en provenance du camp voisin de Wurzach était censuré à Biberach et porte les cachets postaux de Biberach.
ILAG VII
Les lettres et cartes postales du camps de Laufen
Laufen était un petit camp puisqu’il hébergeait 454 prisonniers. Mais son histoire postale est conséquente car il n’hébergeait qu’une population masculine et n’était pas un camp familial.
Et comme les prisonniers étaient âgés de plus de 16 ans, ils bénéficiaient de cartes postes et de lettres formulaires émises par le camp.
Le camp a émis six tirages de lettres formulaires et cinq tirages de cartes postales « interniertenpost ».
Il a utilisé en période de pénurie en août 1943 et de nouveau en octobre et novembre 1944, les cartes postales et lettres formulaires communes « Kriegsgefangenenpost » destinées aux prisonniers de guerre.
Toujours pour ces mêmes raisons, il a employé des lettres formulaires utilisées au camp de Tittmoning (Ilag VII/Z) en août et en septembre 1943 et ses cartes postales en février et mars 1944.
Enfin, le camp de Laufen a utilisé seize cachets de différents types, mais pour des usages spécifiques.
ILAG VIII
Ilag VIII (Camp d’internement civil), dans Tost Haute-Silésie, maintenant Toszek en Pologne.
le camp de Tost où il existe encore des bâtiments, était principalement entouré par un haut mur de briques.
La plupart d’entre eux, sont restés internés jusqu’à leur libération par les forces alliées en Avril-Mai 1945.
ILAG X B
Bonjour,
auriez-vous des renseignements sur le fonctionnement de l’Ilag de Clermont de l’Oise
pendant sa période d’activité?
je fais des recherches sur un interné de ce camp. Par avance merci.
Marlène Estrade
Hello Marlene Estrade,
I am also looking for information about llag de Clermont Oise. My husband’s grandfather was there. He was a U.S. citizen taken from his home outside of Nice. He was there the last several months of the war.
When was your detainee there?
Are there photos or records of the detainees?
Bonjour
Je recherche des informations sur mon cher père détenu prisonnier de guerre de 1940-1945 au camp XC de Nienburg sur Weser celui à côté du camp d’ officiers et d ela caserne allemande. Aujourd’ hui ce serait un parking pour voitures. Les archives de CAEN possède également son dossier.
Je recherche également des informations sur un grand’ oncle résistant dans le douaisis arrêté chez lui le 4.4.44 cela ne s’ invente pas , par la Gestapo devant son épouse et ses enfants. Il a fait plusieurs camps Beverloo (j’ ignore s’ il s’ agit de celui au Nord d’ Hasselt Belgique, ensuite Bernau am Chiemsee (Moosburg-Allemagne) puis au Tyrol Autriche à Kematen ( Usines Messerschmitt) et Elmen
Remerciements anrticipés
DESCHUYTTER Gabriel