basée aux usa,chargée des achats pour équiper les forçes françaises libres, et pour superviser les demandes de réparations de la flotte française dans les ports américains . de gaulle mettra un point d’honneur, à rembourser toute la dette contractée envers les usa ,tout comme il le fera vis à vis des britanniques……
Le Bureau Naval de New-York
Le Directeur de la Poste Navale demanda, le 1er juin 1944, au Chef d’état-major de la Marine la création d’un Bureau Naval à New-York. Il ne fut jamais ouvert.
Un bureau de vaguemestre fonctionna au sein de la Mission Navale française aux Etats-Unis (M.N.E.U.) à New-York, de septembre 1944
à décembre 1945, pour le service postal de la Marine à New-York et du Centre administratif de Norfolk.
Il servit de relais pour les liaisons postales entre l’Afrique du Nord et Fort-de-France.
Il assura aussi vraisemblablement le transit du courrier de Saint-Pierre et Miquelon et peut être de Nouméa.
Une formation postale exista néanmoins à New-York, dont on connaît deux types de timbres à date de conception et de fabrication américaine (timbre à date de 37 mm de diamètre avec barres de type américain ou killer à droite de la couronne)
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timbre à date anonyme avec mention « U.S. NAVY », apposé à l’encre noire.
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timbre à date avec mention « MARINE NATIONALE / POSTE NAVALE », apposé à l’encre rouge.
Il se rencontre comme marque de transit sur des plis provenant de Norfolk et déjà porteur du timbre à date d’origine « U.S. NAVY ».
le tarif préférentiel avion à 6c pour les militaires US et marins des fnfl
Dès l’entrée en guerre des USA (décembre 1941), les militaires américains bénéficient de la franchise postale, ainsi que d’un tarif préférentiel pour le courrier transporté par avion, quelque soit l’endroit d’où est posté le courrier.
Ce tarif préférentiel (concession rate) est de 6 cents par demi-once (soit 14 grammes) et il correspond alors au tarif d’une lettre civile transportée par avion à l’intérieur des États-Unis.
L’intérêt pour les militaires est que ce tarif intérieur s’applique pour du courrier envoyé de bases à l’extérieur des USA.
Ce tarif préférentiel de 6c par demi-once s’appliquera aux militaires US durant toute la durée de la guerre.
il existait aussi une mission militaire française aux USA , mais pour l’armée de l’air…..
Le séjour des marins français aux USA
Après le débarquement allié en Afrique du Nord (novembre 1942), les bâtiments se trouvant en Afrique (et donc ayant échappé au sabordage de la flotte française à Toulon) se retrouvent de fait côté alliés.
Ils sont alors envoyés aux USA, aux chantiers maritimes de New-York, Norfolk, de Boston et Philadelphie, pour y être remis en état et modernisés.
Quelques exemples de navires français rénovés aux USA:
- le bâtiment de ligne Richelieu
- le croiseur Montcalm
- le croiseur Georges-Leygues
- le croiseur Gloire
- le contre-torpilleur Le Terrible
- le croiseur Le Fantasque
- porte avion le béarn
Le 30 décembre 1944, il quitte la Lousiane pour Norfolk où les travaux seront achevés….
Entre septembre 1939 et mai 1940, il effectue plusieurs rotations entre Brest et Halifax pour mettre à l’abri l’or de la Banque de France.
En mai 1940, il retourne en Méditerranée pour des entrainements à l’appontage de pilotes de l’aéronavale.
Cette incursion dans la Mare Nostrum est brève car à la fin du mois de mai 1940, il gagne Halifax pour charger des avions commandés aux Etats Unis, la neutralité empêchant les navires français de charger directement aux Etats Unis
.Au moment où la France succombe, le Bearn et le croiseur école Jeanne d’Arc étaient présents à Halifax, ayant embarqué un total de 44 Curtiss SBC-4 Helldiver, 23 Curtiss H-75, 6 Brewster B-339 et 33 Stinson 105.
Il appareille d’Halifax le 16 juin 1940 pour rentrer en France mais devant l’avance allemande vers les ports de l’Atlantique, il reçoit l’ordre de gagner les Antilles le 20 juin 1940.
le Bearn gagne alors la Martinique et le port de Fort de France où il retrouve le 27 mai l’Emile Bertin chargé de 290 tonnes d’or qui sont entreposés au fort Desaix.
Les avions sont mis à terre, stockés à l’air libre et donc rendus inutilisable.
Le manque de pilotes rendait impossible un raid aérien, chose qu’on craint les américains. Le Bearn va ainsi rester immobilisé aux Antilles jusqu’en juillet 1943, l’amiral Robert, haut commissaire de la France aux Antilles refusant de se rallier au gouvernement d’Alger.
La modernisation des navires français est l’enjeu de négociations serrés entre les américains et la Mission Navale Française aux Etats Unis (MNEU) du vice-amiral Fennard.
Les français demande énormément de matériel face à des américains qui sont effarés par la non standardisation des équipements et répugnent à moderniser des navires déjà anciens.
En dépit de sa vétusté, le Béarn va subir des travaux pour le transformer en transport d’aviation.
Il appareille à la remorque pour la Nouvelle Orléans le 8 septembre 1943 pour être transformé aux chantiers Avondale.
Les travaux qui voient le changement complet de la DCA et la découpe du pont d’envol à l’avant et à l’arrière sont menés sans priorité. .
Le 3 mars 1945, il est à New York où il embarque des avions dans un convoi à destination de la Grande Bretagne.
Le 13 mars 1945, il aborde un transport de troupes américains (31 morts sur le transport et 4 sur le Béarn) et doit relâcher aux Açores pour des réparations de fortune avant de gagner Casablanca où il arrive le 25 mars 1945.
Il est en travaux jusqu’au 19 juillet 1945.
Réparé, le Bearn sert au transport du Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient (CEFEO) en octobre 1945 et est déployé pour le soutenir jusqu’en juin 1946.
a suivre…