DE 1940 À 1946

Appartenant au Dominion Britannique, le Canada entra en guerre en septembre 1939.

L’Angleterre, par souci pour sa sécurité, envoya dans ses anciennes colonies des prisonniers de guerre allemands pour éviter des insurrections et une guerre sur son territoire.
Dès le 10 juin 1940, le Canada reçoit 3000 prisonniers de guerre allemands, les POW (Prisonner of War), au lendemain de la défaite des troupes françaises.

Le Canada accepte plus de 35 000 prisonniers allemands de 1940 à 1946 qui sont répartis dans une vingtaine de camps sur le territoire, dont celui de Farnham en Montérégie, contre 8 000 soldats Canadiens captifs en Allemagne Nazie.

Un seul officier allemand de la Lutwaffe (aviation)

Franz Von Werra

Franz Von Werra

Franz Von Werra, réussit à s’évader du Canada en s’échappant d’un train en plein hiver au Québec. Traversant le fleuve Saint-Laurent gelé, il passe la frontière américaine du New Hampshire et rejoint l’ambassade allemande de Washington.

Pas encore en guerre, les États-Unis le laisse partir vers le Mexique d’ou il va rentrer en Allemagne en janvier 1941.

Devenu un héros militaire à son retour

Franz Von Werra

Franz Von Werra

Hitler le décore et aussitôt l’envoie se battre sur le front de Russie, ou il est abattu par l’aviation russe et porté disparu à la fin 1941.
Chaque camp canadien est codé par une lettre ou un numéro par lesquels chaque POW doit s’identifier à chaque correspondance et documents de la Croix Rouge, cette dernière étant responsable du respect des Conventions de Genève établit en 1929 par la Société des Nations.
Des officiers de renseignement militaire canadien seront néanmoins chargés de surveiller étroitement les nazis les plus fanatiques et les espions
potentiellement infiltrés parmi les prisonniers de guerre.
Certains prisonniers membre du parti Nazi organiseront de petites sociétés secrètes dans chaque camp pour entretenir la ferveur à Adolphe Hitler tout comme au états unies ou certains camps seront gérés par des nazis pur et dur avec l’aval des forces militaires américaines. Des exécutions et des assassinats se produisent dans certains camps en Ontario, mais les autorités militaires canadiennes retrouveront et condamneront par pendaison les criminels nazis.

La plupart des Canadiens Anglais de plus de 50 ans se souviennent que, pendant la Deuxième Guerre mondiale, les Canadiens d’origine japonaise furent internés dans des camps en Colombie-Britannique. Les Québécois, eux, se rappellent que plusieurs Canadiens d’origine italienne furent internés, dans leur cas, à l’Île-Sainte-Hélène à Montréal.
Il n’y eut pas que les Italiens ou les Japonais qui furent arrêtés et internés dans différents camps à travers le pays: les Allemands et les Autrichiens comptèrent au nombre de ces arrestations. Espions à la solde de pays ennemis? Etrangers en mesure de saboter l’effort de guerre canadien? Ou tout simplement coupables d’être étrangers dans un pays en guerre?
Déjà en 1939, le gouvernement canadien se préparait à appréhender une partie de ces “étrangers”. Pour ce faire, il avait établi, à partir de statistiques qu’il possédait, le nombre d’étrangers qui vivaient dans chacune des provinces et le nombre d’entre eux qu’il faudrait interner lors du déclenchement des hostilités.
Ces dossiers montrent qu’on était donc loin de l’improvisation et du cas par cas dont certains parleront, plus tard, au sujet de la préparation de la guerre au pays.

Ainsi les statistiques montraient que :

l’Ontario comptait
2835 Allemands

4256 Italiens,

76 Japonais
Total 7167 étrangers

Le Québec
1098 Allemands

2937 Italiens

12 Japonais
Total 4047

La Colombie-Britannique
1405 Allemands

1603 Italiens

4724 Japonais
Total 7732

Le même rapport indique que 25% de ces gens (Allemands et Italiens) devraient être internés et 100%, dans le cas des Japonais.
Nous sommes le 21 juin 1939!
Trois mois avant le début des hostilités et plus de deux ans avant Pearl Harbor!!! (référence: RG 18 vol. 3565 C11-19-3). D’autres Canadiens seront internés, pour raison de sécurité. Le plus célèbre d’entre eux étant Camillien Houde qui passera quelques années au camp de Petawawa en Ontario. Certains seront appréhendés à titre de membre de partis fascistes (Adrien Arcand) ou communistes.
1.En plus des internés étrangers (prisonniers civils) vivant sur le territoire avant la guerre, le Canada internera également, cette fois à la demande du gouvernement de Londres, des civils Allemands réfugiés en Angleterre et internés depuis le début de la guerre.

Parmi ceux-là, il serait dit que il y aurait eu des Juifs allemands qui avaient fui l’Allemagne et qui, en Angleterre, seront internés, de peur que certains d’entre eux ne soient des espions à la solde des nazis!

Certains resteront emprisonnés jusqu’en 1942, quelques-uns même en compagnie de militaires Allemands! Car il n’y eut pas que les civils que le Canada reçut; il y eut aussi les militaires. L’Angleterre, par souci pour sa sécurité, envoya dans ses anciennes colonies des prisonniers de guerre (Prisoner of War ou POW).

L’Australie et l’Inde en accueillirent aussi, mais en moins grand nombre que le Canada.

Ainsi, le 10 juin 1940, le Canada acceptait de recevoir 3000 prisonniers de guerre Allemands.

Ce ne fut que le début d’une longue liste.
En tout, le Canada recevra 35 000 prisonniers Allemands de 1940 à 1946 qu’il répartira en une vingtaine de camps sur le territoire. Chaque camp recevra une lettre ou un numéro par lesquels ils seront désormais désignés dans la correspondance et les documents d’archives.

Certains ne seront ouverts que peu de temps.

Exemple:

Cove Fields (L) sur les Plaines d’Abraham, qui ne restera ouvert que 6 mois. Ou très longtemps, par exemple Petawawa de septembre 1939 à mars 1946.

Quelques-uns changeront de vocation au fil du temps et de l’évolution de la guerre. Ainsi, celui de Kananaskis en Alberta qui, de 1939 à 1942, servira à interner les civils, puis jusqu’à sa fermeture il emprisonnera des POW (prisonniers de guerre Allemands et même des prisonniers appelés super noir (en raison de leur allégeance nazie reconnue).

Ce camp fermera en 1946.

Certains de ces internés et de ces prisonniers, envoyés par l’Angleterre, resteront au pays après la guerre. La plupart retourneront en Allemagne.

Que reste-t-il de cette période dans la mémoire collective des Canadiens et des Québécois? Bien peu de choses. Volonté d’oublier, pour ceux qui furent emprisonnés, ou volonté d’annihiler les souvenirs dans la mémoire collective des Québécois qui, souvent, ont l’impression que la Deuxième Guerre mondiale les a bien peu concernés?

Distinction entre prisonnier de guerre et interné :

Un prisonnier de guerre est un militaire gradé ou nom qui est emprisonné chez l’ennemi sous l’égide de la convention de Genève, lorsque bien sûr le pays hôte est signataire de cette convention. (A ce titre, les Japonais n’étaient pas signataires de la convention, et ne la reconnaissait pas).

Un interné est un civil canadien ou d’origine étrangère dont les comportements ou activités sont jugés dangereuses pour la sécurité du pays. Ils sont souvent arrêtés sous l’égide des Règlements de la Défense proclamés en vertu de la Loi des mesures de guerre de 1927.

Ces clauses comprenaient, entre autres, le règlement numéro 21 qui autorisait le gouvernement à ordonner que des personnes “soient détenues dans tel lieu et et sous telles conditions déterminés de temps à autre par le ministre, et que pendant leur détention en vertu d’un ordre conformément à cette règle, ces personnes soient estimées être détenues légalement.”

Les groupes ethniques détenus

Les Allemands et les Japonais constituent la majorité des détenus dans les camps d’internement au Canada durant la Seconde Guerre mondiale. Il y a d’autres groupes de détenus qui forment une petite minorité. Par conséquent, les informations sur ces groupes sont moins nombreuses dans la collection de Bibliothèque et Archives Canada mais tout aussi accessibles.

Allemands

Les premiers prisonniers allemands arrivent au Canada dans les jours qui suivent la déclaration de guerre. Ils sont soit des réfugiés juifs ou des marins marchands ennemis. Les prisonniers de guerre combattants suivent peu après. Ils sont d’abord accueillis dans des stations situées près des grands centres urbains comme Montréal, Toronto, Kingston, Vancouver, Niagara, etc. Ces stations sont temporaires dans la mesure où les camps dits « permanents » ne sont pas encore prêts à les accueillir. Beaucoup d’autres prisonniers s’ajoutent au fil des ans. La majorité de la population carcérale des camps d’internement canadiens était formée d’Allemands.

Japonais

Le Japon entre en guerre contre le Canada en décembre 1941. Bien qu’il n’y ait aucun prisonnier de guerre japonais interné au Canada, de nombreux civils et réfugiés le sont. Certains seront rapatriés au Japon à la fin de la guerre. La Loi sur les mesures de guerre permet aux autorités canadiennes de saisir les biens des résidents canadiens d’origine japonaise et de les interner dans des camps (femmes et enfants inclus).

Italiens

En juin 1940, l’Italie entre en guerre au côté de l’Allemagne. Par conséquent, les ressortissants italiens vivants au Canada et les Canadiens d’origine italienne suspectés d’être sympathiques à la cause fasciste sont arrêtés et internés dans les camps. Aucun militaire italien n’est emprisonné au Canada durant la Seconde Guerre mondiale.

Juifs

Beaucoup de Juifs fuyant les persécutions et la violence de la guerre se réfugient au Canada. Certains sont résidents ou citoyens de pays ennemis et sont par conséquent considérés comme sujets d’un pays ennemi et internés dans les camps à leur arrivée au Canada.

Mennonites

Les mennonites sont des chrétiens protestants évangélistes pacifistes. Plusieurs sont des objecteurs de conscience durant la Seconde Guerre mondiale. Par conséquent, ils sont placés sur la liste des suspects et plusieurs sont internés dans des camps.

Femmes

Les femmes sont également sujettes à la détention durant la guerre. À l’exception des Canadiennes d’origine japonaise, peu d’entre elles sont détenues. Les femmes d’origine autre que japonaise sont détenues au camp de Kingston en Ontario. Elles sont libérées avant l’été 1943.

Répartition des prisonniers :

(Statistiques (référence: RG 18 vol. 3564, dossier C11-19-3)
1.Ontario

Allemands 2835, Italiens 4256, Japonais 76: Total 7167
1.Québec

Allemands 1098, Italiens 2937, Japonais 4047 :Total 4047
1.Île-du-Prince-Édouard

Allemands 10, Italiens 1, Japonais 0 :Total 11
1.Nouvelle-Écosse

Allemands 116, Italiens 242, Japonais 1 :Total 359
1.Nouveau-Brunswick

Allemands 44, Italiens 51, Japonais 0 :Total 95
1.Manitoba

Allemands 677, Italiens 66, Japonais 13 :Total 756
1.Saskatchewan

Allemands 1719, Italiens 49, Japonais 29 :Total 1797
1.Alberta

Allemands 1809, Italiens 355, Japonais 65 :Total 2229
1.Colombie-Britannique

Allemands 1405, Italiens 1603, Japonais 4724 :Total 7732

Liste des camps :

•Angler (Ontario)

Ouverture 10 janvier 1941 – Fermeture 29 juillet 1946
Prisonniers de guerre Allemands et plus tard internés Japonais

•Bowmanville (près de Toronto, Ontario)

Ouverture novembre 1941 – Fermeture 12 avril 1945
Prisonniers de guerre Allemands (officiers et soldats)

•Chatham (Ontario)

Ouverture mai 1944 – Fermeture novembre 1946

Internés Allemands et prisonniers de guerre Allemands

•Cove Fields (Plaines d’Abraham, Québec)

Ouverture juin 1940 – Fermeture 1941
Réfugiés Allemands et prisonniers de guerres Allemands

•Espanola (près de Sudbury, Ontario)

Ouverture juillet 1940 – Fermeture 30 novembre 1943
Prisonniers de guerre Allemands

•Farnham (Québec)

Ouverture octobre 1940 – Fermeture mai 1946
Réfugiés Allemands, puis marins et officiers Allemands

•Fredericton (Nouveau-Brunswick)

Ouverture août 1940 – Fermeture 1946
Internés juifs puis internés d’origine allemande

•Grande Ligne (près de Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec)

Ouverture juin 1943 – Fermeture mai 1946
Prisonniers de guerre officiers Allemands

•Gravenhurst (Ontario)

Ouverture 30 juin 1940 – Fermeture juin 1946
Prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands

•Hull (Québec)

Ouverture août 1941 – Fermeture mars 1947
Sympathisants communistes, puis prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands antinazis et réfugiés

•ile-aux-Noix (Québec)

Ouverture juillet 1940 – Fermeture décembre 1943

Internés et réfugiés juifs

•Île Sainte-Hélène (Québec)

Ouverture 3 juillet 1940 – Fermeture novembre 1943
Internés et marins marchands d’origine italienne

•Kingston (Fort Henry, Ontario)

Ouverture septembre 1939 – Fermeture décembre 1943
Internés, puis des marins Allemands, suivis de prisonniers de guerre officiers Allemands

•Lethbridge (Alberta)

Ouverture mai 1942 – Fermeture 1946
Prisonniers de guerre soldats Allemands

•Medecine Hat (Alberta)

Ouverture 1er janvier 1943 – Fermeture décembre 1946
Prisonniers de guerre soldats Allemands (Afrikakorps et campagne de Normandie)

•Mimico ou New Toronto (Ontario)

Ouverture 19 juillet 1940 – Fermeture avril 1944
Prisonniers de guerre Allemands et marins marchands Allemands

•Monteith (Ontario)

Ouverture 14 juillet 1940 – Fermeture décembre 1946
Internés Allemands et marins marchands Allemands puis prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands

•Newington (Québec)

Ouverture octobre 1940 – Fermeture juin 1946
Internés Allemands ensuite prisonniers de guerre marins et officiers Allemands

•Neys (Ontario)

Ouverture 13 janvier 1941 – Fermeture avril 1946
Prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands, puis des marins marchands. En août 1944, il devient un camp pour les super noirs (nazis)

•Petawawa (Ontario)

Ouverture septembre 1939 – Fermeture mars 1946
Internés d’origine allemande, ensuite des marins marchands Allemands. Plus tard Prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands
•Red Rock (Ontario)

Ouverture juillet 1940 – Fermeture octobre 1941
Réfugiés d’origine allemande (marine marchande)

•Seebee-Kananaskis (Alberta)

Ouverture septembre 1939 – Fermeture juin 1946
Internés Allemands, Italiens et communistes. Puis, prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands. Devient camp pour super noir en décembre 1944 (nazis)

•Trois-Rivières (Québec)

Ouverture juin 1940 – Fermeture septembre 1940
Internés Allemands et prisonniers de guerre Allemands
•Wainwright (Alberta)

Ouverture décembre 1944 – Fermeture janvier 1945
Prisonniers de guerre Allemands noirs (nazis)

•Petawawa (Ontario)

Ouverture septembre 1939 – Fermeture mars 1946

Internés d’origine allemande, ensuite des marins marchands Allemands. Plus tard Prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands

•Red Rock (Ontario)

Ouverture juillet 1940 – Fermeture octobre 1941

Réfugiés d’origine allemande (marine marchande)

•Seebee-Kananaskis (Alberta)

Ouverture septembre 1939 – Fermeture juin 1946
Internés Allemands, Italiens et communistes. Puis, prisonniers de guerre officiers et soldats Allemands. Devient camp pour super noir en décembre 1944 (nazis)

•Trois-Rivières (Québec)

Ouverture juin 1940 – Fermeture septembre 1940
Internés Allemands et prisonniers de guerre Allemands

•Wainwright (Alberta)

Ouverture décembre 1944 – Fermeture janvier 1945
Prisonniers de guerre Allemands noirs (nazis)

Le tableau suivant fournit le nom de chaque camp, le genre de détenus et les dates d’opération.
Camp Genre de détenus Dates d’opération Camp d’internement
1.L, Cove Fields, Québec Réfugiés juifs Juillet 1940 à octobre 1940
2.Camp d’internement R, Red Rock, Ontario Réfugiés et marins marchands ennemis Juillet 1940 à octobre 1941
3.Camp d’internement T, Trois-Rivières, Québec Détenus pronazis Juillet à août 1940
4.Camp d’internement V, Valcartier, Québec Jamais utilisé car situé trop près de bâtiments importants
5.Camp No. 10, Chatham et Fingal, Ontario D’abord des marins marchands ennemis puis des officiers combattants en 1945 et 1946 Utilisé par intermittence de mai 1944 à novembre 1946
6.Camp No. 20, Gravenhurst, Ontario (anciennement Camp C) Officiers combattants et autres grades Juin 1940 à juin 1946

7.Camp No. 21, Espanola, Ontario (anciennement Camp D) Divers combattants allemands Juillet 1940 à novembre 1943

prisonniers de guerre allemands au Canada

 

prisonniers de guerre allemands au Canada

 

8.Camp No. 22, New Toronto (Mimico), Ontario (anciennement Camp M) Civils et des marins marchands ennemis Juin 1940 à avril 1944
9.Camp No. 23, Monteith, Ontario (anciennement Camp Q) Centre de transfert pour des prisonniers de guerre, des civils et d’autres détenus Juillet 1940 à décembre 1946

Camp No. 30, Bowmanville, Ontario

prisonnier de guerre allemand au Canada camp n° 30

 

prisonnier de guerre allemand au Canada camp n° 30

Officiers ennemis et autres militaires Novembre 1941 à avril 1945

11.Camp No. 31, Fort Henry (Kingston), Ontario (anciennement Camp F) Marchands marins ennemis, résidents étrangers et réfugiés Septembre 1939 à décembre 1943, à l’ouverture du camp de Petawawa
12.Camp No. 32, Hull, Québec (anciennement Camp H) D’abord des membres du Parti Communiste du Canada puis des réfugiés anti-nazis Août 1941 à mars 1947
13.Camp No. 33, Petwawa, Ontario (anciennement Camp P) D’abord des communistes et des fascistes puis des Canadiens d’origine japonaise et des marins marchands ennemis. Septembre 1939 à mars 1946
14.Camp No. 40, Farnham, Québec (anciennement Camp A) Variété de détenus Octobre 1940 à juin 1946
15.Camp No. 41, Ile-aux-Noix, Québec (anciennement Camp I) Réfugiés juifs puis d’autres réfugiés après juillet 1941. Juillet 1940 à décembre 1943

16.Camp No. 42, Sherbrooke, Québec (anciennement Camp N) Réfugiés et marins marchands ennemis Octobre 1940 à juillet 1946

prisonniers de guerre allemands au canada camp n°42

prisonniers de guerre allemands au canada camp n°42

 

prisonniers de guerre allemands au canada camp n°42

prisonniers de guerre allemands au canada camp n°42

 

 

17.Camp No. 43, Île Ste-Hélène (Montréal), Québec (anciennement Camp S) Marins marchands italiens et réfugiés Juillet 1940 à novembre 1943
18.Camp No. 44, Grande Ligne, Québec Marins marchands ennemis ainsi que des officiers et autre personnel militaire Janvier 1943 à mai 1946
19.Camp No. 45, Sorel, Québec Officiers allemands et autres grades (propagande anti-nazie) Mai 1945 à avril 1946
20.Camp No. 70, Frédéricton, Nouveau-Brunswick (anciennement Camp B) Variété de détenus Juillet 1940 à octobre 1945

21.Camp No. 100, Neys (Middleton), Ontario (anciennement Camp W) Officiers, autres grades et marins marchands ennemis

Janvier 1941 à avril 1946

prisonnier de guerre allemand au Canada camp n° 100

 

prisonnier de guerre allemand au Canada camp n° 100

22.Camp No. 101, Angler, Ontario (anciennement Camp X) Détenus d’origine japonaise Janvier 1941 à juillet 1946

Camp No. 130: Seebe, Alberta (anciennement Camp K, également appelé Kananaskis) Grand nombre de détenus Septembre 1939 à juin 1946

Camp No. 132
Medicine Hat, Alberta
Marins marchands ennemis et prisonniers de guerre d’Europe et d’Afrique du Nord

Janvier 1943 à avril 1946

Camp No. 133
Ozada et Lethbridge, Alberta
Prisonniers de guerre de divers grades

Mai 1942 à l’automne 1946

prisonnier de guerre allemand au Canada camp n° 133

 

prisonnier de guerre allemand au Canada camp n° 133

 

1.Camp No. 135, Wainwright, Alberta Officiers et autres grades Décembre 1944 à juin 1946
2.Cap Rouge, Québec Jamais utilisé car il manquait d’accès à de l’eau potable

Grosse-Île, Québec (Station de contrôle des maladies) D’abord considéré comme un camp d’internement « familial », devint un centre de contrôle des maladies de guerre en 1943
3.Piers Island, Colombie-Britannique Considéré comme emplacement potentiel mais finalement rejeté
4.Camp d’internement de la Citadelle de Québec Résidents étrangers ennemis Utilisé à l’automne 1939
5.Saint-Jean, Île d’Orléans, Québec Considéré comme camp d’internement potentiel mais jamais utilisé

DU CAMP DE FARNHAM AUX CHAMPS DE FRELIGHSBURG

La municipalité de Farnham est devenue une zone militaire sous haute surveillance, à cause de la présence discrète d’un camp de prisonniers allemands. Ouvert en octobre 1940, ce camp se trouvait sur le terrain de la station expérimentale de la Dominion. Sur 1098 prisonniers allemands répertoriés au Québec, Farnham comptait environ 200 prisonniers à la fin du conflit. Principalement composé d’officiers de l’armée du IIIe Reich, le camp spécial de Farnham n’était pas un endroit de salubrité exemplaire pour ces nouveaux occupants.

De nombreuses plaintes vont parvenir au Consul de Suisse représentant la Croix Rouge, à l’exemple de l’officier allemand Schlichting, qui écrit «Le camp de Farnham par sa laideur et son manque d’aménagement, est déprimant au plus haut point…Je proteste donc officiellement contre notre transfert dans ce camp et réclame notre envoi dans un autre endroit qui respecte davantage les articles de la Conventions de Genève au sujet des prisonniers de guerre». Conscient de cette vétusté précaire, les autorités canadiennes vont peu à peu améliorer l’organisation pénitentiaire de Farnham.
De 1944 jusqu’à sa fermeture en mai 1946, le camp va fournir de la main-d’œuvre germanique aux agriculteurs québécois des environs. Cette main-d’œuvre bon marché fournit gracieusement par l’armée canadienne, a marqué les esprits des fermiers de l’Estrie.

Bon travailleur et bien discipliné, la plupart des officiers allemands étaient envoyés dans les fermes sur une base volontaire, où selon la convention de Genève, Ils devaient être logés, nourris et rémunérés de 50 cents par jour.

Sous la responsabilité des agriculteurs locaux et contraint par un couvre-feu strict, les prisonniers d’origine allemande ont parfois laissé une forte impression de respect parmi leurs nouveaux gardiens des Cantons de l’Est.

Sous l’uniforme militaire, on retrouvait des professeurs d’université, des ingénieurs, des marins, mais également quelques descendants de la vieille noblesse prussienne.
Beaucoup de ces soldats parlaient un très bon français, au grand étonnement de leurs hôtes francophones, mais surtout au déplaisir des autorités militaires canadiennes, qui ne pouvaient communiquer qu’en anglais avec les prisonniers de guerre, à l’aide d’un interprète souvent allemand.

Une réflexion au sujet de « les prisonniers de guerre allemands internés au canada 1941/1946 »

  1. Bonjour,

    Y’a-t-il eu des soldats allemands prisonniers sur Grosse-île ? J’ai entendu parler d’une évasion de plusieurs allemands qui est survenu. Également, sachant que Grosse-île fut utilisée comme endroit pour fabriquer de l’anthrax, y’a-t-il eu des expériences bactériologiques sur des prisonniers ?

    Merci pour votre aide !

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