A compter d’Août 40, c’est le reflux des démobilisés vers leur foyer et le retour au pays.

« Ces démobilisés transitent en général par Paris où ils arrivent par des trains spéciaux, à intervalles irréguliers.
Les uns sont en uniforme sans écusson indicatif d’arme ou d’unité, sans insigne de grade et porteur d’un brassard blanc, avec le mot « démobilisé » certifié par un cachet des autorités militaires françaises ou allemandes.
D’autres en civil, conservent cependant une partie de leur ancien uniforme.
Beaucoup sont revêtus d’un veston en grosse toile bleue, d’un pantalon de bure et coiffés d’un béret. C’est le costume qui leur a été donné à leur dépôt ou à leur centre replié en zone libre, après qu’ils ont été régulièrement libérés de leurs obligations militaires, selon les conventions de l’armistice et en tenant compte de certaines priorités de profession ou de situation de famille.
Comme les démobilisés, en raison de l’interruption des communications postales entre les deux zones, n’ont pas pu aviser les leurs de leur retour, c’est l’heureuse surprise lorsqu’ils reviennent et retrouvent leur famille, leurs proches »
Ils n’arrivent pas groupés……
Les retours ,pour ceux qui rentrent ,vont s’échelonner sur plusieurs mois. Pour bien des familles, l’attente sera vaine et durera 5 ans.
généralités

L’armée de l’armistice sur le sol métropolitain fut reconstituée à partir d’unités restantes, désarmées et démotorisées.
La partie non occupée fut divisée en 16 régions dont celle de Montpellier (N°16).
Les casernements furent affectés en fonction des troupes restantes après la débâcle.
Le 8eme Régiment d’Infanterie fut en grande partie exterminé durant la campagne de France.
Quelques éléments furent récupérés et intégrés à l’armée de l’armistice.

L’armée française est condamnée à la dispersion et il va falloir attendre le débarquement américain en AFN, l’invasion de la zone sud, le sabordage de la flotte à Toulon « pour que l’armée française mette un terme à 30 mois de dispersion.

Et la renaissance allait durer 19 mois …………………..
Défaite sur le terrain, vaincue, écrasée, dispersée, humiliée, brisée, réduite par le vainqueur, l’armée reprit sa marche trop souvent entravée par ses propres alliés et retrouve sa combativité, son honneur et son âme .
nous n’oublions pas d’associer à cette renaissance l’action des diverses formes de Résistance à l’occupation du territoire entre juin 1940 et novembre 1942 , et cite, en exemple, les directives confidentielles du Général Colson (2 juillet 1940) de camoufler des armes.

aviation

. L’aviation s’est bien comportée et le Général Bergeret obtient de ne pas livrer ses appareils, mais de les désarmer et de les mettre en sécurité sous contrôle allemand.

gendarmerie

Pour la gendarmerie on connaît le rôle de Pierre Serignan ( voir note de lecture sur la gendarmerie ) : maintien de ce corps, retour de plusieurs milliers de gendarmes prisonniers dans leur brigade, intégration de la garde (7.000 hommes) dans la départementale, ouverture à Mamers et Cholet d’écoles d’élèves gendarmes, réintégration de 1.200 gardes anciens combattants.
Ainsi ce sont 28.000 gendarmes qui vont, contre le vœu de l’occupant, retrouver leurs garnisons en zone occupée sous l’autorité de délégué général : Léon Noël .
Mais les gendarmes vont être obligés de prêter serment au Maréchal.

marine

La Marine est intacte. Les ports ont été pris en 10 jours, mais pas les bateaux .
Sur ordre de l’amirauté, les installations portuaires, ainsi que les navires en entretien, sont sabordés. En Méditerranée, les bâtiments sont concentrés à Toulon, Mers el Kébir, Alger et Bizerte.
Churchill fait pression pour que toutes les unités de combat rejoignent les ports anglais.

Amiral Darlan

Amiral Darlan

Darlan refuse.

En Angleterre, les cuirassés Courbet et Paris, les sous-marins Surcouf, Orion et Ondine, les contre-torpilleurs Triomphant, Léopard, Chevreuil, et Savorgnan de Brazza sont mis sous contrôle anglais.
A Mers El Kebir, où est adressé l’ultimatum que l’on sait, l’amiral Gensoul oppose son refus de conduire ses navires aux Antilles.
Le Dunkerque, le Mogador, le Provence, le Bretagne sont mis hors de combat mais le Strasbourg réussit à s’échapper avec 5 contre torpilleurs.

Au Caire le désarmement de la force X est admise par Cunnnigham.

L’« armée nouvelle » de Vichy Aux termes de l’article 4 de la convention d’armistice signée avec l’Allemagne le 22 juin 1940, l’armée française est limitée aux « troupes nécessaires au maintien de l’ordre intérieur ».
Concrètement, cela représente en métropole 100 000 hommes tenant garnison dans la zone non occupée.
Dépourvue d’unités motorisées ou blindées, d’artillerie lourde et d’armes antichars, cette force militaire est incapable de participer à un conflit moderne.
De juin à novembre 1940, Vichy démobilise l’essentiel des troupes qui n’ont pas été capturées en 1940 puis, en novembre, l’armée d’armistice est mise sur pied.
Hormis les officiers et sous-officiers, qui sont des militaires d’active, elle ne doit être constituée que d’engagés volontaires.
Le service militaire, suspendu, est remplacé par une période de 8 mois dans les « Chantiers de jeunesse ».
Or, le flux des engagements s’avérant insuffisant, Vichy maintient sous les drapeaux une partie des conscrits des classes 1938 et 1939, précédemment incorporés, tout en lançant parallèlement une grande campagne de recrutement.
Il est tout à fait compréhensible, dans ces conditions, que l’armée d’armistice attire peu de candidats, d’où le maintien des appelés.
Dès lors, incapable de s’appuyer sur sa capacité militaire proprement dite, « l’armée nouvelle » s’efforce de dépasser l’obstacle que représente la faiblesse de ses moyens en mettant l’accent sur la formation morale, ce qui correspond par ailleurs à l’un des principaux axes idéologiques de l’État de Vichy.
A cet effet, elle pratique de façon intense le sport, notamment l’athlétisme (mais non le vol à voile ou le parachutisme, interdits par la convention de juin 1940).

quelques lettres de cette armée fantome…

Elle fait également preuve d’une très grande rigueur dans la tenue ou l’organisation de cérémonies.
Finalement, cette armée est dissoute sur l’ordre d’Hitler le 27 novembre 1942, après l’invasion de la zone sud sans combats par les Allemands.

a suivre…

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